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ERC337895-RL · Person · 1931-2005

En 1971, il consacre un temps infini à achever le second volume de l’Histoire ancienne d’Israël. Le P. de Vaux était en effet mort accidentellement sans avoir pu rédiger l’intégralité de ses notes, que Langlamet reprend.
Sa participation à la TOB oriente durablement Langlamet sur les livres de Samuel et des Rois, notamment sur ce qu’il a appelé « l’histoire de la succession au trône de David » (2 S 9-20 et 1 R 1-2). Il conclut, après des années de recherches sur les sources de cette histoire, qu’il y avait eu plusieurs récits originaux qui furent combinés avec « l’histoire de la succession », puis des « additions benjaminites », lesquelles subirent des remaniements « théologico-sapientiaux ». Il élabora une méthode particulière qu’on pourrait qualifier à la fois d’étude du vocabulaire, de repérage des unités élémentaires et leur regroupement en unités plus importantes, la prise en compte de structures symétriques comme des chiasmes, « le tout en faisant apparaître à chacune des étapes de la rédaction un équilibre du texte bien différent de ce que serait une compilation irréfléchie et sans art3 ».
En 1995, il se retire de l’enseignement et de la recherche mais continue à être actif dans l’École. Il ne cesse pas de rendre de grands services à la Revue biblique, notamment en continuant à rédiger des recensions. En 1977, il y avait introduit une section « Recueils et Mélanges », qu’il rédigea seul jusqu’en 2003, et où il a présenté plus de 1000 ouvrages collectifs.

Pendant de longues années, il fut en charge de la sacristie et de la sonnerie des cloches du couvent. Sa personnalité précise et infiniment soigneuse y excellait.

Ses funérailles eurent lieu le 1e mars 2005. Il repose au cimetière du couvent Saint-Etienne.

Publications

  • Gilgal et les récits de la traversée du Jourdain (Jos.,III-IV), (ChRB 11; Paris: Gabalda, 1969).

  • Samuel (with André Caquot), in Traduction OEcuménique de la Bible (Edition intégrale; Paris: Cerf, 1975).

  • “Israël et ‘l’habitant du pays’. Vocabulaire et formules d’Ex., XXXIV, 11-16”, RB 76 (1969) 321-50, 481-507.

  • “Les récits de l’institution de la royauté (1 Sam. VII-XII). De Wellhausen aux travaux récents”, RB 77 (1970) 161-200.

  • “Josué II et les traditions de l’Hexateuque” RB 78 (1971) 5-17, 161-83, 321-54.

  • “La traversée du Jourdain et les documents de l’Hexateuque. Note complémentaire sur Josh., 3-4”, RB 79 (1972) 7-38.

  • “Pour ou contre Salomon? La rédaction prosalomonienne en 1 Rois I-II”, RB 80 (1976) 321-79, 481-528.

  • “Absalom et les concubines de son père. Recherches sur II Sam. XVI, 21-22”, RB 84 (1977) 161-209.

  • “Ahitofel et Houshaï. Rédaction prosalomonienne en 2 Sam 15-17” in Studies in Bible and the Ancient Near East. Presented to Samuel E. Loewenstamm on His Seventieth Birthday (ed. Y. Avishur; Jerusalem: Rubinstein, 1978) 57-90.

  • “Rahab”, DBS (1979) vol. 9, fasc. 52, col. 1065-92.

  • “David et la maison de Saül. Les épisodes ‘benjaminites’ de II Sam. IX; XVI, 1-14; XIX, 17-31; 1 Rois II, 36-46”, RB 86 (1979) 194-213, 385-436, 481-513; 87 (1980) 161-210.

  • “David et la maison de Saül (suite). II. Critique littéraire de II Sam IX, XVI, 1-14, XIX, 17-31” RB 88 (1981) 321-32.

  • “Affinités sacerdotales, deutéronomiques, élohistes dans l’Histoire de la succession (2 Sam 9-20; 1 Rois 1-2)” in Mélanges bibliques et orientaux en l’honneur de M. Henri Cazelles (AOAT, 212; ed. A. Caquot and M. Delcor; Neukirchen-Vluyn: Neukirchener Verlag, 1981) 233-46.

  • “David fils de Jessé. Une édition prédeutéronomiste de ‘l’histoire de la succession’”, RB 89 (1982) 5-47.

  • “Les divisions massorétiques du Livre de Samuel. A propos de la publication du Codex du Caire”, RB 91 (1984) 481-519.

  • “‘Le Seigneur dit à Moïse…’ Une clé de lecture des divisions massorétiques” in Mélanges M. Delcor (AOAT, 215; ed. A. Caquot et al.; Neukirchen-Vluyn: Neukirchener Verlag, 1985) 255-74.

  • “David et Barzillaï. 2 Samuel 19:32-41a: Le récit primitif et sa ‘forme’” in I. L. Seeligmann Volume. Essays on the Bible and the Ancient World (ed. A. Rofé and Y. Zakovitch; Jerusalem: Rubinstein, 1985) vol. 3, 149-69.

  • “Arithmétique des scribes et texte consonantique. Gen 46,1-7 et 1 Sam 17,1-54” RB 97 (1990) 379-409, avec É. Nodet, “Note complémentaire sur les calculs” 409-13.

  • “1 Samuel 13 - 2 Samuel 1? Fokkelman et le prêtre de Nob (1 Sam 21,2-7)”, RB 99 (1992) 631-75.

  • “De ‘David fils de Jessé’ au ‘Livre de Jonathan’. Deux éditions divergentes de ‘l’Ascension de David’ in 1 Sam 16 - 2 Sam 1?”, RB 100 (1993) 321-57.

  • “‘David-Jonathan-Saül’ ou le ‘Livre de Jonathan’ 1 Sam 16,14 - 2 Sam 1,27” RB 101 (1994) 326-54.

  • “Analyse formelle et numérique de 2 Samuel 7:1-17” in Studies in Deuteronomy: In Honour of C. J. Labuschagne on the Occasion of his 65th Birthday (VTSupp 53; ed. F. García Martinez et al.; Leiden: Brill, 1994) 101-22.

  • “Le cadre alphabétique du ‘Livre de Jonathan’ 1 Sam 16,14 - 2 Sam 1,27” in Texts, Temples, and Traditions: A Tribute to Menachem Haran (ed. M. A. Fox et al.; Winona Lake: Eisenbrauns, 1996) 163-86.

Recensions :

  • S. Mowinckel, Erwägungen zur Pentateuch Quellenfrage (1964) and Tetrateuch - Pentateuch - Hexateuch (1964). RB 72 (1965), 275-81.

  • N. Lohfink, Das Hauptgebot (1963) and W. Richter, Die Bearbeitungen des ‘Retterbuches’ (1964). RB 72 (1965) 423-27.

  • H. Seebass, Der Erzvater Israel (1966). RB 74 (1967) 260-63.

  • R. Merindino, Das deuteronomische Gesetz (1969). RB 77 (1970) 586-92.

  • W. Richter, Exegese als Literaturwissenschaft (1971). RB 79 (1972) 275-88.

  • M. Weinfeld, Deuteronomy and the Deuteronomic School (1972). RB 79 (1972) 605-9.

  • W. Fuss, Die deuteronomistische Pentateuch- redaktion in Exodus 3-17 (1972). RB 80 (1973) 92-99.

  • H. Schulte, Die Entstehung der Geschichtsschreibung im Alten Testament (1972). RB 81 (1974) 432-41.

  • H.-Chr. Schmitt, Elisa (1972) and A. Schmitt, Entrückung- Auf- nahme-Himmelfahrt (1973). RB 81 (1974) 442-46.

  • F.-E. Wilms, Das jahwistische Bundesbuch (1973). RB 81 (1974) 458-59.

  • W. Dietrich, Prophetie und Geschichte (1972), E. Kutsch, Verheissung und Gesetz (1973), H. Wippert, Die Prosareden des Jeremiabuches (1973), R. Mosis, Untersuchungen zur Theologie des chronistischen Geschichtswerkes (1973), S. Japhet, The Ideology of the Book of Chronicles and Its Place in Biblical Thought (1973). RB 81 (1974) 601-23.

  • P. Diepold, Israels Land (1972), W. Resenhöfft, Die Genesis im Wortlaut ihrer drei Quellenschriften (1974), C.Westermann, Genesis (1972-74), and W. H. Schmidt, Exodus (1974). RB 82 (1975) 595-612.

  • H. Rücker, Die Begründung der Weisungen Jahwes im Pentateuch (1973) and K. Jaros, Die Stellung des Elohisten zur kanaanäischen Religion (1974). RB 83 (1976) 102-8.

  • E. Würthwein, Die Erzählung von der Thronfolge Davids (1974), and T. Veijola, Die ewige Dynastie (1975). RB 83 (1976) 114-37.

  • S. Tengström, Die Hextateucherzählung (1976). RB 84 (1977) 286-90.

  • A. de Pury, Promesse divine et légende cultuelle dans le cycle de Jacob (1975). RB 84 (1977) 429-38.

  • R. Rendtorff, Das überlieferungsgeschichtliche Problem des Pentateuch (1977), and H. H. Schmid, Der sogenannte Jahwist (1976). RB 84 (1977) 609-27.

  • R. Smend, Das Gesetz und die Völker (1971), T. Veijola, Das Königtum in der Beurteilung der deuteronomistischen Historiographie (1977), and B. C. Birch, The Rise of the Israelite Monarchy (1976). RB 85 (1978) 277-300.

  • F. Crüsemann, Der Widerstand gegen das Königtum (1978). RB 87 (1980) 408-25.

  • C. Conroy, Absalom, Absalom (1978), and D. M. Gunn, The Story of King David (1978). RB 88 (1981) 70-92. P. Weimar, Untersuchungen zur Redaktionsgeschichte des Pentateuch (1977), and C.Westermann, Genesis (1977-79). RB 88 (1981) 402-19.

  • J. P. Fokkelman, Narrative Art and Poetry in the Books of Samuel I (1981), F. Mondati, Delimitazione e struttura letteraria della cosidedetta Storia della successione al trono de Davide (1982), and W. Richter, Grundlagen einer althebräischen Grammatik. B. Die Beschreibungsemenen. III. Der Satz (1980). RB 90 (1983) 100-48.

  • P. Kyle McCarter, I-II Samuel (1980-84). RB 93 (1986) 115-32.

  • H. Rouillard, La péricope de Balaam (1985). RB 94 (1987) 428- 37.

  • J. P. Floss, Kunder oder Kundsschafter? (1986). RB 96 (1989) 563-81.

  • A. Rofé, The Prophetical Stories (1988). RB 97 (1990) 102-11.

  • P. Beauchamp, L’un et l’autre Testament (1990). RB 98 (1991) 272-79.

  • R. C. Bailey, David in Love and War (1990). RB 99 (1992) 729- 50.

  • W. Richter, Biblia Hebraica Transcripta (1993). RB 101 (1994) 416-21.

  • C. Riepl, Sind David und Saul berechenbar? (1993). RB 101, (1994) 612-16.

ERC337895-RDV · Person · 1903-1971

Né à Paris le 17 décembre 1903, Roland de Vaux fait ses études secondaires au Collège Stanislas, puis des études universitaires de Lettres à la Sorbonne. Il entre, après sa licence, au séminaire de Saint-Sulpice, où il est ordonné prêtre le 29 juin 1929. Mais, ayant résolu d’entrer dans l’ordre des prêcheurs, il entre au noviciat d’Amiens dès septembre 1929, y fait profession le 23 septembre 1930 et par aussitôt faire ses études au Saulchoir de Cain, en Belgique, où il demeure jusqu’en 1933. Il s’oriente alors particulièrement vers la philosophie médiévale, ce qui explique les recherches menant à sa première publication, dédiée à Avicenne. Mais il se tourne aussi vers l’orientalisme, avant d’être sollicité, en 1933, par l’École biblique pour venir compléter l’équipe de professeurs alors fameuse mais vieillissantes. Il arrive ainsi à Jérusalem en septembre 1933.

Le P. de Vaux y fait d’abord deux ans d’études, sous la direction des PP. Lagrange, Vincent, Abel ou Savignac. Il réussit les examens de la Commission biblique en juin 1935. Rentré à Jérusalem, il est nommé professeur d’histoire et d’archéologie bibliques, deux sujets qui seront aussi ses domaines de recherche principaux jusqu’à la fin de sa vie. Il enseigne ces deux disciplines de 1935 à 1971 sans interruption. Il enseigne aussi l’assyro-babylonien de 1935 à 1940 et l’exégèse de l’Ancien testament de 1946 à 1949, alors qu’il prépare ses traductions pour la première Bible de Jérusalem. Ses anciens étudiants s’accordent à louer son sens de la pédagogie et ses présentations brillantes, avec l’honnêteté absolue dont il faisait preuve comme chercheur.
De ces enseignements sont sortis plusieurs ouvrages marquants, à commencer par les fascicules de la Bible de Jérusalem sur la Genèse, les Livres de Samuel et des Rois. Il joua aussi un rôle prépondérant dans l’édition en un seul volume de la Bible de Jérusalem, en 1956. Les deux volumes de ses Institutions de l’Ancien Testament furent traduits en de nombreuses langues.

Il commença son oeuvre d’archéologue par des campagnes modestes qui suivirent sa première exploration archéologique dans la région de Salt (Transjordanie) à l’été 1937. La même année, il fouille avec le P. Savignac l’église de Ma’în, près de Madaba (Jordanie). En 1944, il réalise avec le P. Stève la fouille d’un ancien caravansérail près du Qiriat Yearim biblique (Abu Gosh). Toujours avec le P. Stève, il travaille ensuite (1945-1946) sur le site d’el-Ma’moudiyeh, sanctuaire byzantin dédié à S. Jean-Baptiste, à l’ouest d’Hébron. En 1946, il s’attaque à un site plus important : le Tell el-Far’ah du Nord, identifié par la suite comme l’antique Tirça, première capitale du royaume du Nord, d’où le roi Omri émigra pour Samarie. Neuf campagnes ont été consacrées à ce site, jusqu’en 1960.

Au beau milieu de ces campagnes de Tell el-Far’ah surgit « l’affaire Qumran », du nom des manuscrits découverts dans des grottes au bord de la Mer Morte en 1947. De 1949 à 1958, le P. de Vaux fut le responsable, pour l’École biblique, des fouilles des différentes grottes, puis de celles du site de Qumran en lui-même. En 1952, de Vaux organisa une campagne de fouilles au wadi Murab’baat, puis une fouille du site de Qumran tous les hivers jusqu’en 1956. Le P. de Vaux fut également responsable de l’équipe internationale chargée d’étudier et de publier les manuscrits, entreposés dans la scrollery du Musée Rockefeller jusqu’en 1967. Les conclusions de ses recherches ont été présentées dans des rapports parus dans la Revue biblique, puis dans les « Schweich Lectures » de 1959, conférences parues en 1961 sous le titre l’Archéologie et les manuscrits de la Mer Morte. De cet ouvrage, Kathleen Kenyon a pu dire : « This publication of his lectures is an monument to his skill as an excavator, as a historian and as an authority on the scrolls themselves ».

Peu après, le P. de Vaux fut associé par Miss Kathleen Kenyon aux fouilles de Jérusalem : il fut chargé de la partie sud de l’esplanade des Mosquées, dans le quartier d’el-Khâtoûnîyeh, qu’il fouilla de 1961 à 1963. La fouille fut ensuite reprise par le professeur Mazar.

A l’École biblique, il eut aussi de pesantes charges à honorer, puisqu’il fut directeur de la Rebue Biblique de 1938 à 1953, directeur de l’École de 1945 à 1965, ainsi que prieur du couvent de 1949 à 1952. Nommé consulteur de la Commission biblique pontificale en 1956, puis Maître en Théologie en 1958, il fut appelé à Harvard comme visiting Professor pour l’année 1964-1965. Les honneurs suivirent aussi puisqu’il fut nommé membre correspondant de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres en 1952, avant d’en devenir membre libre non-résident en 1962. En 1961, il devenait membre correspondant de la British Academy, tout en étant élu par la suite membre honoraire de diverses sociétés scientifiques à travers le monde. Plusieurs universités ou collèges lui ont aussi octroyé le titre de Docteur honoris causa.

Frappé par l’artérite au début de l’année 1971, il perdit peu à peu la santé et mourut à l’hôpital Saint-Joseph de Jérusalem le 10 septembre 1971. Les funérailles eurent lieu à Saint-Etienne le 13. Son dernier ouvrage, Histoire ancienne d’Israël, était inachevé et a été terminé et publié par la suite par le P. Langlamet.

Publications (bibliographie sélective)

  • Notes et textes sur l’avicennisme latin aux confins des XIIe-XIIIe siècles, Paris : Vrin, 1934
  • Pour la Bible de Jérusalem : la Genèse, 1949 ; les Livres des Rois, 1951 ; les Livres de Samuel, 1953
  • Les Institutions de l’Ancien Testaments, 2 vol., Paris : Gabalda, 1958 et 1960
  • Les Sacrifices de l’Ancien Testament, coll. Cahiers de la Revue biblique, 1964
  • Bible et Orient, Paris : éditions du Cerf, 1967
ERC337895-PCJ · Corporate body · A partir de 1888

Le monastère de Sainte-Claire de Jérusalem a été fondé en 1888 par une communauté française de Paray-le-Monial (diocèse d'Autun). Les premières religieuses sont tout d’abord arrivées en 1884 et ont commencé par fonder le monastère Sainte-Claire de Nazareth ; la fondation du monastère de Jérusalem intervient dans un second temps. Cette première communauté était dirigée par la Mère Élisabeth du Calvaire et accompagnée par l’abbé Gauthey, vicaire général du diocèse d’Autun. Le monastère est placé sous la juridiction du patriarcat latin de Jérusalem, restauré comme siège résidentiel par le pape Pie IX en 1847.

Plusieurs personnalités notoires se rattachent à l'histoire du monastère. Ainsi, l'établissement du monastère est-il marqué à ses débuts par le soutien de Léon Harmel, industriel français, figure éminente du catholicisme social français avec Albert de Mun. En effet, la fille de Léon Harmel, Maria Harmel, tout d'abord clarisse à Paray-le-Monial rejoint l'aventure de la fondation du monastère Sainte-Claire de Jérusalem. C'est ainsi que l'établissement du monastère est en permis financé par les dotations de Léon Harmel.

L’histoire du monastère est par ailleurs marqué par un exil en Egypte pendant la première guerre mondiale. Les Clarisses ont ensuite réintégré leurs locaux.

ERC337895-MB · Person · 1906-1987

Né le 3 août 1906 à Nancy, Maurice Benoît est issu d’une famille de notables locaux : son grand-père, Charles Benoît, membre de la première promotion de l’Ecole française d’Athènes, fut doyen de la Faculté des lettres de Nancy ; son père, Auguste Benoît, docteur en droit, était avocat de profession ; deux de ses oncles, François Geny et Georges Renard, étaient professeurs de droit ; un de ses frères, Jacques Benoît, médecin biologiste, fut professeur au Collège de France.

Comme son frère ainé Paul Benoît, il se destine à la vie religieuse bénédictine. Il prend alors le prénom de Pierre ; il est ordonné prêtre en 1930. Après des études en théologie au collège dominicain du Saulchoir à Kain, près de Tournai (Belgique) de 1924 à 1932, puis des études bibliques à l’Ecole biblique est archéologique française de Jérusalem, il obtient sa licence en Ecriture Sainte le 22 novembre 1934.
A la demande du P. Lagrange, il s’installe définitivement au Couvent Saint-Etienne de Jérusalem et devient professeur à l’Ecole biblique et archéologique française, tout d’abord d’exégèse du Nouveau testament, puis de Grec biblique, de critique textuelle de la Bible, des Epîtres et des Evangiles ; à la fin de sa vie, il est également chargé des cours de topographie de Jérusalem, ainsi que de l’organisation des excursions et voyages archéologiques de l’Ecole.

Au sein de l’Ecole biblique et archéologique française, ses responsabilités le conduisent à être directeur de la Revue biblique de 1953 à 1968 et à prendre la suite du P. de Vaux en tant que directeur de l’Ecole de 1965 à 1972. Il coordonne l’édition de la Bible de Jérusalem, notamment le Nouveau Testament dont il prend en charge l’Evangile selon saint Mathieu, les Epîtres de la captivité, les introductions et les notes-clefs. Il suit également de très près les traductions de la Bible de Jérusalem en langues étrangères. En 1967, il publie les souvenirs de son mentor, Le P. Lagrange. Au service de la Bible. Souvenirs personnels.
Spécialiste reconnu d’exégèse biblique, il est successivement nommé membre de la Commission préparatoire des Eglises d’Orient au Concile Vatican II, le 24 août 1960, expert au Concile oecuménique Vatican II, le 27 avril 1964, membre de la Commission pontificale pour la Néo-Vulgate, le 1er juin 1967, et membre de la Commission biblique pontificale en 1972.

Membre actif de plusieurs sociétés savantes, dont la Studiorum Novi Testamenti Societas et l’Association catholique française pour l’étude de la Bible, il participe à de nombreux colloques internationaux et donne de nombreuses conférences à travers le monde, tant dans le domaine de la théologie chrétienne que dans celui de l’archéologie biblique. Il est également administrateur du Musée archéologique palestinien (Musée Rockefeller), jusqu’en 1967. Entretenant des relations suivies avec des universitaires occidentaux, il obtient un doctorat honoris causa à l’Université de Munich en 1972 et à celle de Durham en 1977.
Auteur, entre autres de Passion et résurrection du Seigneur (1966) et de la Synopse des quatre Evangiles (1965), il choisit de réunir la plupart de ses articles épars dans une publication Exégèse et théologie en quatre volumes, de 1961 à 1982.
Chevalier de la Légion d’honneur par décret du 29 avril 1959, il est promu officier de la Légion d’honneur par décret du 12 juillet 1974.

Atteint d’un cancer depuis plusieurs années, il décède le 23 avril 1987.

ERC337895-MAS · Person · 1857-1922

Né en 1857, prêtre du diocèse de Sées, entré dans l’ordre dominicain au titre du couvent Saint-Etienne, mais profès en 1886 au titre de la province de France, le P. Séjourné est décédé à Jérusalem en 1922, après avoir été prieur de Saint-Etienne de 1901 à 1904.

Marcel Beaudry (MB)
ERC337895-MAB · Person · 1946-2000

Marcel Beaudry est le seul à être entré dans ce fonds non pour avoir été père dominicain, mais uniquement en sa qualité de chargé de cours à l’École biblique pendant de nombreuses années.

Il est né le 10 mars 1946 à Magog, au Québec. Après ses études secondaires chez les frères maristes à Montréal, il obtient un diplôme de psychologie et de pédagogie de l’université de Montréal. Il enseigne alors pendant 9 ans, puis reprends les études en théologie, toujours à Montréal, se spécialisant en théologie biblique en 1980. Il complète sa formation à l’École biblique durant l’année scolaire 1980-1981. C’est là qu’il s’intéresse de près à la topographique de la Terre Saint et commence à organiser des excursions de façon très soignée.

En 1982, il est nommé professeur de topographie de l’École, la matière ayant été un peu délaissée depuis la mort du P. Lemoine en 1975. Pendant dix ans, il se borne à l’organisation des excursions. Ce n’est qu’en 1992-1993 qu’il commence à enseigner, avec un cours intitulé « Géologie et géographie de la Palestine ». Année après année, il varie ses cours et se spécialise dans l’urbanisation. Il meurt dans un accident de voiture le dimanche 25 juin 2000, près de Ramallah.

Publications

  • Articles "Aï, Ayyat", "Akzib", "Aphèq", "Aphéqa", "Aphiq", "Bet-Çur, Bethsour", "Carmel", "Césarée", "Chorazeïn", "Dor, Dôra", "Gézer, Gazara", "Gibéa", "Haçor, Asor", "Lod, Lydda", "Maôn", "Megiddo, Megiddôn", "Samarie", "Sichem", "Silo", "Tamar, Haçaçon- Tamar", dans le Dictionnaire Encyclopédique de la Bible (éd. Centre Informatique et Bible, Abbaye de Maredsous; Turnhout: Brepols, 1987).
  • "L’urbanisation à l’époque du fer," in "Où demeures-tu?"(Jean 1,38).
  • La maison depuis le monde biblique. En hommage à Guy Couturier à l’occasion de ses 65 ans (éd. J.-C. Petit et al.; Montréal: Fides, 1994) 31-52.
  • "L’urbanizzazione all’epoca del ferro," Firmana 11 (1996) 141-55.
  • Avec P. Gruson, "Le pays de la Bible," Le Monde de la Bible n. 100 (1996) 5-43.
  • Avec É. Nodet, "Le Tigre et l’Euphrate en Benjamin," Biblica 79 (1998) 97-102.
ERC337895-LV · Person · 1906-1987

Né à Saint-Alban de Varaize (Isère) le 31 août 1972, Louis-Hugues Vincent entre au noviciat de la province de Lyon et est envoyé en 1891 à l’École biblique, qui n’avait alors qu’un an d’âge. C’est là qu’il fit toutes ses études de théologie et de philosophie et fut ordonné prêtre. C’est à aussi que naquit sa vocation d’orientaliste. Il devint rapidement le disciple préféré du P. Lagrange, tandis que lui-même vouait une affection profonde à son maître, dont il sera d’ailleurs le biographe.

A l’École biblique, le P. Vincent fut chargé du cours d’archéologie. Il connaissait la Palestine mieux que quiconque, ayant tout visité, tout annoté. En 1907, il publie une synthèse : Canaan d’après l’exploration récente. L’histoire des sanctuaires, en collaboration avec le P. Abel, le retint particulièrement. Ils publièrent ensemble Bethléem, le sanctuaire de la Nativité (1914) puis Hébron, le Haram el Khalil (1923), et enfin Emmaüs, sa basilique et son histoire (1932).

Mais le grand sujet de ses recherches fut Jérusalem et son histoire. Avec le P. Abel, il publia d’abord Jérusalem nouvelle (1914-1922), à propos de la ville sainte et de ses sanctuaires du temps du Christ aux Croisades. Après la deuxième Guerre mondiale et le décès du P. Abel, il publia sa Jérusalem de l’Ancien Testament (1954-1956) accompagnée d’un atlas garni de planches.

Sa science lui valut de nombreuses distinctions et agrégations avec des sociétés savantes, en plus d’être correspondant de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres.

Il s’est éteint à l’Ecole biblique le 30 décembre 1960.

Publications (bibliographie sélective)

  • Le P. Marie-Joseph Lagrange, sa vie et son oeuvre, Paris : Parole et Silence, 2013
  • Avec F.-M. Abel, Bethléem : le sanctuaire de la Nativité, Paris : Gabalda, 1914
  • Avec F.-M. Abel, Jérusalem : recherches de topographie, d’archéologie et d’histoire, (2 tomes), Paris : Gabalda : 1912 et 1954-1956
  • Avec F.-M. Abel, Emmaüs, sa basilique et son histoire, 1932
  • Hébron, le Haram el-Khalîl, Paris : Leroux, 1923
  • L’authenticité des lieux saints, Paris : Gabalda, 1932
  • Jérusalem sous terre, Londre : Horace Cox, 1911
  • Canaan d’après l’exploration récente, Paris : Gabalda, 1907
ERC337895-LJC · Person · 1900-1992

Le P. Bernard Couroyer est arrivé à l’Ecole biblique après des études très solides en lettres classiques et modernes, ainsi que la formation théologique et philosophique dispensée au Saulchoir. En 1929, il est reçut aux examens de la Commission biblique.

Il avait été appelé à l’Ecole par le P. Lagrange en vue de devenir professeur d’assyriologie. Mais le P. Dhorme, directeur de l’époque, lui demanda de se dédier plutôt à l’égyptologie ; il suivit donc les cours de copte du P. Abel et apprit les hiéroglyphes en autodidacte. Après un séjour au Caire pour y superviser les travaux du nouveau couvent, il reprit l’enseignement de l’égyptologie et du copte à Jérusalem. Dès 1929, il était aussi devenu professeur d’hébreu biblique, jusqu’à la relève du P. Lemoine en 1952. En 1955, à la mort du P. Marmadji, il devient même professeur d’arabe !

Membre de la Palestine Oriental Society de Jérusalem, il en fut élu président en 1938.
Au fil des années se forgea sa spécialisation : « Bible et égyptologie ».

Il traduisit, pour la Bible de Jérusalem, le livre de l’Exode. Il se consacra beaucoup à l’étude des rapports de passages bibliques avec la civilisation égyptienne.

Le P. Couroyer fut aussi procureur du couvent de 1945 à 1952.