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Ruhi Khalidi (RK)
ArchivalJM_RC_KhalidiR · Person · 1864-1913-08-06

Ruhi al-Khalidi est un écrivain, un enseignant, un militant et un homme politique de l'Empire ottoman au tournant du XXe siècle.

Il entre à l'école sultanique d'Istanbul en 1893, enseigne par la suite à Jérusalem et occupe de nombreux postes administratifs sous le règne ottoman. Il étudie notamment la philosophie des sciences islamiques et la littérature orientale à l'université de la Sorbonne à Paris et est nommé professeur à la Société des publications en langues étrangères et Consul général de l’Empire ottoman à Bordeaux (en France) de 1898 à 1908.

En 1908, Ruhi al-Khalidi est l'un des trois délégués élus pour représenter Jérusalem au sein du nouveau parlement ottoman. Il devient vice-président du Parlement en 1911 et représentant de l'Assemblée nationale de Jérusalem. Il soulève la question du sionisme à plusieurs reprises lors de sessions parlementaires, mettant en garde contre les conséquences potentiellement négatives de l'immigration juive et la poursuite de la vente des terres représentant sa patrie.
Il est notamment l'un des pionniers dans la rédaction de manuscrits sur le sionisme ("Le sionisme ou la question sioniste").

Il publie aussi d’autres écrits sur des thèmes variés qui témoignent de ses sujets d'études : An Introduction to the Eastern Question (1897), Victor Hugo and A Comparative Study of Arabic and French Literature (première publication en arabe en 1904 ; réédition en 1912), Chemistry Among the Arabs (arabe, 1953).

ERC337895-FMA · Person · 1878-1953

L’un des maîtres de la génération fondatrice de l’École fut Félix- Marie Abel, o.p., né à Saint-Uze, dans la Drôme, en 1878. Il arriva comme novice en décembre 1897, et dès que M.-J. Lagrange eut repéré ses aptitudes exceptionnelles, il fut décidé qu’il resterait à Jérusalem. Il fut rapidement connu pour sa maîtrise des sources grecques (textes et inscriptions), pour l’histoire et la géographie de Palestine. Il rédigea la partie historique des études archéologiques de Louis-Hugues Vincent sur Jérusalem, Bethléem et Hébron. Il composa un gros commentaire de 1- 2 Maccabées (1949), livres qu’il traduisit aussi pour l’édition en fascicule de la Bible de Jérusalem. Pour la seconde édition de la Bible de Jérusalem, son travail a été repris dans une large mesure par Jean Starcky. Abel avait aussi été chargé de la traduction du Livre de Josué, qu’il était en train de commenter également au moment de sa mort.

Abel a assuré les cours de géographie de la Palestine à l’École biblique pendant près de 50 ans. En 1932, il effectua avec Vincent des fouilles sur le site de l’Emmaüs byzantine. En 1940, il fut nommé consulteur de la Commission biblique pontificale.

Ses trois ouvrages les plus durables restent : Grammaire du Grec biblique suivie d’un choix de papyrus, coll. Études bibliques (1927), Géographie de la Palestine (I. 1933; II. 1938), et Histoire de la Palestine depuis la conquête d’Alexandre jusqu’à l’invasion arabe (1952). On sait moins que ce savant était un aquarelliste accompli, qui écrivit un guide illustré de Terre Sainte.

Il meurt à l’École biblique à la veille de l’Annonciation 1953.

Publications (bibliographie sélective)

  • Grammaire du Grec biblique suivie d’un choix de papyrus, coll. Études bibliques, Paris : Gabalda, 1927
  • Une croisière autour de la Mer Morte, Paris, 1911
  • Les livres des Maccabées (pour la Bible de Jérusalem), Paris : Cerf, 1951
  • Le livre de Josué (pour la Bible de Jérusalem), Paris : Cerf, 1950
  • Avec L.-H. Vincent, Bethléem : le sanctuaire de la Nativité, Paris : Gabalda, 1914
  • Avec L.-H. Vincent, Jérusalem : recherches de topographie, d’archéologie et d’histoire, (2 tomes), Paris : Gabalda : 1912 et 1954-1956
  • Géographie de la Palestine (2 tomes), Paris : Lecoffre, 1933 et 1938
  • L’Histoire de la Palestine depuis la conquête d’Alexandre jusqu’à l’invasion arabe, tome I et II. , 1952
  • Avec L.-H. Vincent, Emmaüs, sa basilique et son histoire, 1932.
Marcel Beaudry (MB)
ERC337895-MAB · Person · 1946-2000

Marcel Beaudry est le seul à être entré dans ce fonds non pour avoir été père dominicain, mais uniquement en sa qualité de chargé de cours à l’École biblique pendant de nombreuses années.

Il est né le 10 mars 1946 à Magog, au Québec. Après ses études secondaires chez les frères maristes à Montréal, il obtient un diplôme de psychologie et de pédagogie de l’université de Montréal. Il enseigne alors pendant 9 ans, puis reprends les études en théologie, toujours à Montréal, se spécialisant en théologie biblique en 1980. Il complète sa formation à l’École biblique durant l’année scolaire 1980-1981. C’est là qu’il s’intéresse de près à la topographique de la Terre Saint et commence à organiser des excursions de façon très soignée.

En 1982, il est nommé professeur de topographie de l’École, la matière ayant été un peu délaissée depuis la mort du P. Lemoine en 1975. Pendant dix ans, il se borne à l’organisation des excursions. Ce n’est qu’en 1992-1993 qu’il commence à enseigner, avec un cours intitulé « Géologie et géographie de la Palestine ». Année après année, il varie ses cours et se spécialise dans l’urbanisation. Il meurt dans un accident de voiture le dimanche 25 juin 2000, près de Ramallah.

Publications

  • Articles "Aï, Ayyat", "Akzib", "Aphèq", "Aphéqa", "Aphiq", "Bet-Çur, Bethsour", "Carmel", "Césarée", "Chorazeïn", "Dor, Dôra", "Gézer, Gazara", "Gibéa", "Haçor, Asor", "Lod, Lydda", "Maôn", "Megiddo, Megiddôn", "Samarie", "Sichem", "Silo", "Tamar, Haçaçon- Tamar", dans le Dictionnaire Encyclopédique de la Bible (éd. Centre Informatique et Bible, Abbaye de Maredsous; Turnhout: Brepols, 1987).
  • "L’urbanisation à l’époque du fer," in "Où demeures-tu?"(Jean 1,38).
  • La maison depuis le monde biblique. En hommage à Guy Couturier à l’occasion de ses 65 ans (éd. J.-C. Petit et al.; Montréal: Fides, 1994) 31-52.
  • "L’urbanizzazione all’epoca del ferro," Firmana 11 (1996) 141-55.
  • Avec P. Gruson, "Le pays de la Bible," Le Monde de la Bible n. 100 (1996) 5-43.
  • Avec É. Nodet, "Le Tigre et l’Euphrate en Benjamin," Biblica 79 (1998) 97-102.
ERC337895-RDV · Person · 1903-1971

Né à Paris le 17 décembre 1903, Roland de Vaux fait ses études secondaires au Collège Stanislas, puis des études universitaires de Lettres à la Sorbonne. Il entre, après sa licence, au séminaire de Saint-Sulpice, où il est ordonné prêtre le 29 juin 1929. Mais, ayant résolu d’entrer dans l’ordre des prêcheurs, il entre au noviciat d’Amiens dès septembre 1929, y fait profession le 23 septembre 1930 et par aussitôt faire ses études au Saulchoir de Cain, en Belgique, où il demeure jusqu’en 1933. Il s’oriente alors particulièrement vers la philosophie médiévale, ce qui explique les recherches menant à sa première publication, dédiée à Avicenne. Mais il se tourne aussi vers l’orientalisme, avant d’être sollicité, en 1933, par l’École biblique pour venir compléter l’équipe de professeurs alors fameuse mais vieillissantes. Il arrive ainsi à Jérusalem en septembre 1933.

Le P. de Vaux y fait d’abord deux ans d’études, sous la direction des PP. Lagrange, Vincent, Abel ou Savignac. Il réussit les examens de la Commission biblique en juin 1935. Rentré à Jérusalem, il est nommé professeur d’histoire et d’archéologie bibliques, deux sujets qui seront aussi ses domaines de recherche principaux jusqu’à la fin de sa vie. Il enseigne ces deux disciplines de 1935 à 1971 sans interruption. Il enseigne aussi l’assyro-babylonien de 1935 à 1940 et l’exégèse de l’Ancien testament de 1946 à 1949, alors qu’il prépare ses traductions pour la première Bible de Jérusalem. Ses anciens étudiants s’accordent à louer son sens de la pédagogie et ses présentations brillantes, avec l’honnêteté absolue dont il faisait preuve comme chercheur.
De ces enseignements sont sortis plusieurs ouvrages marquants, à commencer par les fascicules de la Bible de Jérusalem sur la Genèse, les Livres de Samuel et des Rois. Il joua aussi un rôle prépondérant dans l’édition en un seul volume de la Bible de Jérusalem, en 1956. Les deux volumes de ses Institutions de l’Ancien Testament furent traduits en de nombreuses langues.

Il commença son oeuvre d’archéologue par des campagnes modestes qui suivirent sa première exploration archéologique dans la région de Salt (Transjordanie) à l’été 1937. La même année, il fouille avec le P. Savignac l’église de Ma’în, près de Madaba (Jordanie). En 1944, il réalise avec le P. Stève la fouille d’un ancien caravansérail près du Qiriat Yearim biblique (Abu Gosh). Toujours avec le P. Stève, il travaille ensuite (1945-1946) sur le site d’el-Ma’moudiyeh, sanctuaire byzantin dédié à S. Jean-Baptiste, à l’ouest d’Hébron. En 1946, il s’attaque à un site plus important : le Tell el-Far’ah du Nord, identifié par la suite comme l’antique Tirça, première capitale du royaume du Nord, d’où le roi Omri émigra pour Samarie. Neuf campagnes ont été consacrées à ce site, jusqu’en 1960.

Au beau milieu de ces campagnes de Tell el-Far’ah surgit « l’affaire Qumran », du nom des manuscrits découverts dans des grottes au bord de la Mer Morte en 1947. De 1949 à 1958, le P. de Vaux fut le responsable, pour l’École biblique, des fouilles des différentes grottes, puis de celles du site de Qumran en lui-même. En 1952, de Vaux organisa une campagne de fouilles au wadi Murab’baat, puis une fouille du site de Qumran tous les hivers jusqu’en 1956. Le P. de Vaux fut également responsable de l’équipe internationale chargée d’étudier et de publier les manuscrits, entreposés dans la scrollery du Musée Rockefeller jusqu’en 1967. Les conclusions de ses recherches ont été présentées dans des rapports parus dans la Revue biblique, puis dans les « Schweich Lectures » de 1959, conférences parues en 1961 sous le titre l’Archéologie et les manuscrits de la Mer Morte. De cet ouvrage, Kathleen Kenyon a pu dire : « This publication of his lectures is an monument to his skill as an excavator, as a historian and as an authority on the scrolls themselves ».

Peu après, le P. de Vaux fut associé par Miss Kathleen Kenyon aux fouilles de Jérusalem : il fut chargé de la partie sud de l’esplanade des Mosquées, dans le quartier d’el-Khâtoûnîyeh, qu’il fouilla de 1961 à 1963. La fouille fut ensuite reprise par le professeur Mazar.

A l’École biblique, il eut aussi de pesantes charges à honorer, puisqu’il fut directeur de la Rebue Biblique de 1938 à 1953, directeur de l’École de 1945 à 1965, ainsi que prieur du couvent de 1949 à 1952. Nommé consulteur de la Commission biblique pontificale en 1956, puis Maître en Théologie en 1958, il fut appelé à Harvard comme visiting Professor pour l’année 1964-1965. Les honneurs suivirent aussi puisqu’il fut nommé membre correspondant de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres en 1952, avant d’en devenir membre libre non-résident en 1962. En 1961, il devenait membre correspondant de la British Academy, tout en étant élu par la suite membre honoraire de diverses sociétés scientifiques à travers le monde. Plusieurs universités ou collèges lui ont aussi octroyé le titre de Docteur honoris causa.

Frappé par l’artérite au début de l’année 1971, il perdit peu à peu la santé et mourut à l’hôpital Saint-Joseph de Jérusalem le 10 septembre 1971. Les funérailles eurent lieu à Saint-Etienne le 13. Son dernier ouvrage, Histoire ancienne d’Israël, était inachevé et a été terminé et publié par la suite par le P. Langlamet.

Publications (bibliographie sélective)

  • Notes et textes sur l’avicennisme latin aux confins des XIIe-XIIIe siècles, Paris : Vrin, 1934
  • Pour la Bible de Jérusalem : la Genèse, 1949 ; les Livres des Rois, 1951 ; les Livres de Samuel, 1953
  • Les Institutions de l’Ancien Testaments, 2 vol., Paris : Gabalda, 1958 et 1960
  • Les Sacrifices de l’Ancien Testament, coll. Cahiers de la Revue biblique, 1964
  • Bible et Orient, Paris : éditions du Cerf, 1967