Affichage de 125 résultats

Notice d'autorité

Ruhi Khalidi (RK)

  • ArchivalJM_RC_KhalidiR
  • Personne
  • 1864-1913-08-06

Ruhi al-Khalidi est un écrivain, un enseignant, un militant et un homme politique de l'Empire ottoman au tournant du XXe siècle.

Il entre à l'école sultanique d'Istanbul en 1893, enseigne par la suite à Jérusalem et occupe de nombreux postes administratifs sous le règne ottoman. Il étudie notamment la philosophie des sciences islamiques et la littérature orientale à l'université de la Sorbonne à Paris et est nommé professeur à la Société des publications en langues étrangères et Consul général de l’Empire ottoman à Bordeaux (en France) de 1898 à 1908.

En 1908, Ruhi al-Khalidi est l'un des trois délégués élus pour représenter Jérusalem au sein du nouveau parlement ottoman. Il devient vice-président du Parlement en 1911 et représentant de l'Assemblée nationale de Jérusalem. Il soulève la question du sionisme à plusieurs reprises lors de sessions parlementaires, mettant en garde contre les conséquences potentiellement négatives de l'immigration juive et la poursuite de la vente des terres représentant sa patrie.
Il est notamment l'un des pionniers dans la rédaction de manuscrits sur le sionisme ("Le sionisme ou la question sioniste").

Il publie aussi d’autres écrits sur des thèmes variés qui témoignent de ses sujets d'études : An Introduction to the Eastern Question (1897), Victor Hugo and A Comparative Study of Arabic and French Literature (première publication en arabe en 1904 ; réédition en 1912), Chemistry Among the Arabs (arabe, 1953).

Robert (François en religion) Langlamet, o.p.

  • ERC337895-RL
  • Personne
  • 1931-2005

En 1971, il consacre un temps infini à achever le second volume de l’Histoire ancienne d’Israël. Le P. de Vaux était en effet mort accidentellement sans avoir pu rédiger l’intégralité de ses notes, que Langlamet reprend.
Sa participation à la TOB oriente durablement Langlamet sur les livres de Samuel et des Rois, notamment sur ce qu’il a appelé « l’histoire de la succession au trône de David » (2 S 9-20 et 1 R 1-2). Il conclut, après des années de recherches sur les sources de cette histoire, qu’il y avait eu plusieurs récits originaux qui furent combinés avec « l’histoire de la succession », puis des « additions benjaminites », lesquelles subirent des remaniements « théologico-sapientiaux ». Il élabora une méthode particulière qu’on pourrait qualifier à la fois d’étude du vocabulaire, de repérage des unités élémentaires et leur regroupement en unités plus importantes, la prise en compte de structures symétriques comme des chiasmes, « le tout en faisant apparaître à chacune des étapes de la rédaction un équilibre du texte bien différent de ce que serait une compilation irréfléchie et sans art3 ».
En 1995, il se retire de l’enseignement et de la recherche mais continue à être actif dans l’École. Il ne cesse pas de rendre de grands services à la Revue biblique, notamment en continuant à rédiger des recensions. En 1977, il y avait introduit une section « Recueils et Mélanges », qu’il rédigea seul jusqu’en 2003, et où il a présenté plus de 1000 ouvrages collectifs.

Pendant de longues années, il fut en charge de la sacristie et de la sonnerie des cloches du couvent. Sa personnalité précise et infiniment soigneuse y excellait.

Ses funérailles eurent lieu le 1e mars 2005. Il repose au cimetière du couvent Saint-Etienne.

Publications

  • Gilgal et les récits de la traversée du Jourdain (Jos.,III-IV), (ChRB 11; Paris: Gabalda, 1969).

  • Samuel (with André Caquot), in Traduction OEcuménique de la Bible (Edition intégrale; Paris: Cerf, 1975).

  • “Israël et ‘l’habitant du pays’. Vocabulaire et formules d’Ex., XXXIV, 11-16”, RB 76 (1969) 321-50, 481-507.

  • “Les récits de l’institution de la royauté (1 Sam. VII-XII). De Wellhausen aux travaux récents”, RB 77 (1970) 161-200.

  • “Josué II et les traditions de l’Hexateuque” RB 78 (1971) 5-17, 161-83, 321-54.

  • “La traversée du Jourdain et les documents de l’Hexateuque. Note complémentaire sur Josh., 3-4”, RB 79 (1972) 7-38.

  • “Pour ou contre Salomon? La rédaction prosalomonienne en 1 Rois I-II”, RB 80 (1976) 321-79, 481-528.

  • “Absalom et les concubines de son père. Recherches sur II Sam. XVI, 21-22”, RB 84 (1977) 161-209.

  • “Ahitofel et Houshaï. Rédaction prosalomonienne en 2 Sam 15-17” in Studies in Bible and the Ancient Near East. Presented to Samuel E. Loewenstamm on His Seventieth Birthday (ed. Y. Avishur; Jerusalem: Rubinstein, 1978) 57-90.

  • “Rahab”, DBS (1979) vol. 9, fasc. 52, col. 1065-92.

  • “David et la maison de Saül. Les épisodes ‘benjaminites’ de II Sam. IX; XVI, 1-14; XIX, 17-31; 1 Rois II, 36-46”, RB 86 (1979) 194-213, 385-436, 481-513; 87 (1980) 161-210.

  • “David et la maison de Saül (suite). II. Critique littéraire de II Sam IX, XVI, 1-14, XIX, 17-31” RB 88 (1981) 321-32.

  • “Affinités sacerdotales, deutéronomiques, élohistes dans l’Histoire de la succession (2 Sam 9-20; 1 Rois 1-2)” in Mélanges bibliques et orientaux en l’honneur de M. Henri Cazelles (AOAT, 212; ed. A. Caquot and M. Delcor; Neukirchen-Vluyn: Neukirchener Verlag, 1981) 233-46.

  • “David fils de Jessé. Une édition prédeutéronomiste de ‘l’histoire de la succession’”, RB 89 (1982) 5-47.

  • “Les divisions massorétiques du Livre de Samuel. A propos de la publication du Codex du Caire”, RB 91 (1984) 481-519.

  • “‘Le Seigneur dit à Moïse…’ Une clé de lecture des divisions massorétiques” in Mélanges M. Delcor (AOAT, 215; ed. A. Caquot et al.; Neukirchen-Vluyn: Neukirchener Verlag, 1985) 255-74.

  • “David et Barzillaï. 2 Samuel 19:32-41a: Le récit primitif et sa ‘forme’” in I. L. Seeligmann Volume. Essays on the Bible and the Ancient World (ed. A. Rofé and Y. Zakovitch; Jerusalem: Rubinstein, 1985) vol. 3, 149-69.

  • “Arithmétique des scribes et texte consonantique. Gen 46,1-7 et 1 Sam 17,1-54” RB 97 (1990) 379-409, avec É. Nodet, “Note complémentaire sur les calculs” 409-13.

  • “1 Samuel 13 - 2 Samuel 1? Fokkelman et le prêtre de Nob (1 Sam 21,2-7)”, RB 99 (1992) 631-75.

  • “De ‘David fils de Jessé’ au ‘Livre de Jonathan’. Deux éditions divergentes de ‘l’Ascension de David’ in 1 Sam 16 - 2 Sam 1?”, RB 100 (1993) 321-57.

  • “‘David-Jonathan-Saül’ ou le ‘Livre de Jonathan’ 1 Sam 16,14 - 2 Sam 1,27” RB 101 (1994) 326-54.

  • “Analyse formelle et numérique de 2 Samuel 7:1-17” in Studies in Deuteronomy: In Honour of C. J. Labuschagne on the Occasion of his 65th Birthday (VTSupp 53; ed. F. García Martinez et al.; Leiden: Brill, 1994) 101-22.

  • “Le cadre alphabétique du ‘Livre de Jonathan’ 1 Sam 16,14 - 2 Sam 1,27” in Texts, Temples, and Traditions: A Tribute to Menachem Haran (ed. M. A. Fox et al.; Winona Lake: Eisenbrauns, 1996) 163-86.

Recensions :

  • S. Mowinckel, Erwägungen zur Pentateuch Quellenfrage (1964) and Tetrateuch - Pentateuch - Hexateuch (1964). RB 72 (1965), 275-81.

  • N. Lohfink, Das Hauptgebot (1963) and W. Richter, Die Bearbeitungen des ‘Retterbuches’ (1964). RB 72 (1965) 423-27.

  • H. Seebass, Der Erzvater Israel (1966). RB 74 (1967) 260-63.

  • R. Merindino, Das deuteronomische Gesetz (1969). RB 77 (1970) 586-92.

  • W. Richter, Exegese als Literaturwissenschaft (1971). RB 79 (1972) 275-88.

  • M. Weinfeld, Deuteronomy and the Deuteronomic School (1972). RB 79 (1972) 605-9.

  • W. Fuss, Die deuteronomistische Pentateuch- redaktion in Exodus 3-17 (1972). RB 80 (1973) 92-99.

  • H. Schulte, Die Entstehung der Geschichtsschreibung im Alten Testament (1972). RB 81 (1974) 432-41.

  • H.-Chr. Schmitt, Elisa (1972) and A. Schmitt, Entrückung- Auf- nahme-Himmelfahrt (1973). RB 81 (1974) 442-46.

  • F.-E. Wilms, Das jahwistische Bundesbuch (1973). RB 81 (1974) 458-59.

  • W. Dietrich, Prophetie und Geschichte (1972), E. Kutsch, Verheissung und Gesetz (1973), H. Wippert, Die Prosareden des Jeremiabuches (1973), R. Mosis, Untersuchungen zur Theologie des chronistischen Geschichtswerkes (1973), S. Japhet, The Ideology of the Book of Chronicles and Its Place in Biblical Thought (1973). RB 81 (1974) 601-23.

  • P. Diepold, Israels Land (1972), W. Resenhöfft, Die Genesis im Wortlaut ihrer drei Quellenschriften (1974), C.Westermann, Genesis (1972-74), and W. H. Schmidt, Exodus (1974). RB 82 (1975) 595-612.

  • H. Rücker, Die Begründung der Weisungen Jahwes im Pentateuch (1973) and K. Jaros, Die Stellung des Elohisten zur kanaanäischen Religion (1974). RB 83 (1976) 102-8.

  • E. Würthwein, Die Erzählung von der Thronfolge Davids (1974), and T. Veijola, Die ewige Dynastie (1975). RB 83 (1976) 114-37.

  • S. Tengström, Die Hextateucherzählung (1976). RB 84 (1977) 286-90.

  • A. de Pury, Promesse divine et légende cultuelle dans le cycle de Jacob (1975). RB 84 (1977) 429-38.

  • R. Rendtorff, Das überlieferungsgeschichtliche Problem des Pentateuch (1977), and H. H. Schmid, Der sogenannte Jahwist (1976). RB 84 (1977) 609-27.

  • R. Smend, Das Gesetz und die Völker (1971), T. Veijola, Das Königtum in der Beurteilung der deuteronomistischen Historiographie (1977), and B. C. Birch, The Rise of the Israelite Monarchy (1976). RB 85 (1978) 277-300.

  • F. Crüsemann, Der Widerstand gegen das Königtum (1978). RB 87 (1980) 408-25.

  • C. Conroy, Absalom, Absalom (1978), and D. M. Gunn, The Story of King David (1978). RB 88 (1981) 70-92. P. Weimar, Untersuchungen zur Redaktionsgeschichte des Pentateuch (1977), and C.Westermann, Genesis (1977-79). RB 88 (1981) 402-19.

  • J. P. Fokkelman, Narrative Art and Poetry in the Books of Samuel I (1981), F. Mondati, Delimitazione e struttura letteraria della cosidedetta Storia della successione al trono de Davide (1982), and W. Richter, Grundlagen einer althebräischen Grammatik. B. Die Beschreibungsemenen. III. Der Satz (1980). RB 90 (1983) 100-48.

  • P. Kyle McCarter, I-II Samuel (1980-84). RB 93 (1986) 115-32.

  • H. Rouillard, La péricope de Balaam (1985). RB 94 (1987) 428- 37.

  • J. P. Floss, Kunder oder Kundsschafter? (1986). RB 96 (1989) 563-81.

  • A. Rofé, The Prophetical Stories (1988). RB 97 (1990) 102-11.

  • P. Beauchamp, L’un et l’autre Testament (1990). RB 98 (1991) 272-79.

  • R. C. Bailey, David in Love and War (1990). RB 99 (1992) 729- 50.

  • W. Richter, Biblia Hebraica Transcripta (1993). RB 101 (1994) 416-21.

  • C. Riepl, Sind David und Saul berechenbar? (1993). RB 101, (1994) 612-16.

Maxime (Paul-Marie en religion) Séjourné, o.p.

  • ERC337895-MAS
  • Personne
  • 1857-1922

Né en 1857, prêtre du diocèse de Sées, entré dans l’ordre dominicain au titre du couvent Saint-Etienne, mais profès en 1886 au titre de la province de France, le P. Séjourné est décédé à Jérusalem en 1922, après avoir été prieur de Saint-Etienne de 1901 à 1904.

Maurice (Pierre en religion), Benoît, o.p.

  • ERC337895-MB
  • Personne
  • 1906-1987

Né le 3 août 1906 à Nancy, Maurice Benoît est issu d’une famille de notables locaux : son grand-père, Charles Benoît, membre de la première promotion de l’Ecole française d’Athènes, fut doyen de la Faculté des lettres de Nancy ; son père, Auguste Benoît, docteur en droit, était avocat de profession ; deux de ses oncles, François Geny et Georges Renard, étaient professeurs de droit ; un de ses frères, Jacques Benoît, médecin biologiste, fut professeur au Collège de France.

Comme son frère ainé Paul Benoît, il se destine à la vie religieuse bénédictine. Il prend alors le prénom de Pierre ; il est ordonné prêtre en 1930. Après des études en théologie au collège dominicain du Saulchoir à Kain, près de Tournai (Belgique) de 1924 à 1932, puis des études bibliques à l’Ecole biblique est archéologique française de Jérusalem, il obtient sa licence en Ecriture Sainte le 22 novembre 1934.
A la demande du P. Lagrange, il s’installe définitivement au Couvent Saint-Etienne de Jérusalem et devient professeur à l’Ecole biblique et archéologique française, tout d’abord d’exégèse du Nouveau testament, puis de Grec biblique, de critique textuelle de la Bible, des Epîtres et des Evangiles ; à la fin de sa vie, il est également chargé des cours de topographie de Jérusalem, ainsi que de l’organisation des excursions et voyages archéologiques de l’Ecole.

Au sein de l’Ecole biblique et archéologique française, ses responsabilités le conduisent à être directeur de la Revue biblique de 1953 à 1968 et à prendre la suite du P. de Vaux en tant que directeur de l’Ecole de 1965 à 1972. Il coordonne l’édition de la Bible de Jérusalem, notamment le Nouveau Testament dont il prend en charge l’Evangile selon saint Mathieu, les Epîtres de la captivité, les introductions et les notes-clefs. Il suit également de très près les traductions de la Bible de Jérusalem en langues étrangères. En 1967, il publie les souvenirs de son mentor, Le P. Lagrange. Au service de la Bible. Souvenirs personnels.
Spécialiste reconnu d’exégèse biblique, il est successivement nommé membre de la Commission préparatoire des Eglises d’Orient au Concile Vatican II, le 24 août 1960, expert au Concile oecuménique Vatican II, le 27 avril 1964, membre de la Commission pontificale pour la Néo-Vulgate, le 1er juin 1967, et membre de la Commission biblique pontificale en 1972.

Membre actif de plusieurs sociétés savantes, dont la Studiorum Novi Testamenti Societas et l’Association catholique française pour l’étude de la Bible, il participe à de nombreux colloques internationaux et donne de nombreuses conférences à travers le monde, tant dans le domaine de la théologie chrétienne que dans celui de l’archéologie biblique. Il est également administrateur du Musée archéologique palestinien (Musée Rockefeller), jusqu’en 1967. Entretenant des relations suivies avec des universitaires occidentaux, il obtient un doctorat honoris causa à l’Université de Munich en 1972 et à celle de Durham en 1977.
Auteur, entre autres de Passion et résurrection du Seigneur (1966) et de la Synopse des quatre Evangiles (1965), il choisit de réunir la plupart de ses articles épars dans une publication Exégèse et théologie en quatre volumes, de 1961 à 1982.
Chevalier de la Légion d’honneur par décret du 29 avril 1959, il est promu officier de la Légion d’honneur par décret du 12 juillet 1974.

Atteint d’un cancer depuis plusieurs années, il décède le 23 avril 1987.

Lucien-Joseph (Bernard en religion) Couroyer, o.p.

  • ERC337895-LJC
  • Personne
  • 1900-1992

Le P. Bernard Couroyer est arrivé à l’Ecole biblique après des études très solides en lettres classiques et modernes, ainsi que la formation théologique et philosophique dispensée au Saulchoir. En 1929, il est reçut aux examens de la Commission biblique.

Il avait été appelé à l’Ecole par le P. Lagrange en vue de devenir professeur d’assyriologie. Mais le P. Dhorme, directeur de l’époque, lui demanda de se dédier plutôt à l’égyptologie ; il suivit donc les cours de copte du P. Abel et apprit les hiéroglyphes en autodidacte. Après un séjour au Caire pour y superviser les travaux du nouveau couvent, il reprit l’enseignement de l’égyptologie et du copte à Jérusalem. Dès 1929, il était aussi devenu professeur d’hébreu biblique, jusqu’à la relève du P. Lemoine en 1952. En 1955, à la mort du P. Marmadji, il devient même professeur d’arabe !

Membre de la Palestine Oriental Society de Jérusalem, il en fut élu président en 1938.
Au fil des années se forgea sa spécialisation : « Bible et égyptologie ».

Il traduisit, pour la Bible de Jérusalem, le livre de l’Exode. Il se consacra beaucoup à l’étude des rapports de passages bibliques avec la civilisation égyptienne.

Le P. Couroyer fut aussi procureur du couvent de 1945 à 1952.

Louis (Hugues en religion) Vincent, o.p.

  • ERC337895-LV
  • Personne
  • 1906-1987

Né à Saint-Alban de Varaize (Isère) le 31 août 1972, Louis-Hugues Vincent entre au noviciat de la province de Lyon et est envoyé en 1891 à l’École biblique, qui n’avait alors qu’un an d’âge. C’est là qu’il fit toutes ses études de théologie et de philosophie et fut ordonné prêtre. C’est à aussi que naquit sa vocation d’orientaliste. Il devint rapidement le disciple préféré du P. Lagrange, tandis que lui-même vouait une affection profonde à son maître, dont il sera d’ailleurs le biographe.

A l’École biblique, le P. Vincent fut chargé du cours d’archéologie. Il connaissait la Palestine mieux que quiconque, ayant tout visité, tout annoté. En 1907, il publie une synthèse : Canaan d’après l’exploration récente. L’histoire des sanctuaires, en collaboration avec le P. Abel, le retint particulièrement. Ils publièrent ensemble Bethléem, le sanctuaire de la Nativité (1914) puis Hébron, le Haram el Khalil (1923), et enfin Emmaüs, sa basilique et son histoire (1932).

Mais le grand sujet de ses recherches fut Jérusalem et son histoire. Avec le P. Abel, il publia d’abord Jérusalem nouvelle (1914-1922), à propos de la ville sainte et de ses sanctuaires du temps du Christ aux Croisades. Après la deuxième Guerre mondiale et le décès du P. Abel, il publia sa Jérusalem de l’Ancien Testament (1954-1956) accompagnée d’un atlas garni de planches.

Sa science lui valut de nombreuses distinctions et agrégations avec des sociétés savantes, en plus d’être correspondant de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres.

Il s’est éteint à l’Ecole biblique le 30 décembre 1960.

Publications (bibliographie sélective)

  • Le P. Marie-Joseph Lagrange, sa vie et son oeuvre, Paris : Parole et Silence, 2013
  • Avec F.-M. Abel, Bethléem : le sanctuaire de la Nativité, Paris : Gabalda, 1914
  • Avec F.-M. Abel, Jérusalem : recherches de topographie, d’archéologie et d’histoire, (2 tomes), Paris : Gabalda : 1912 et 1954-1956
  • Avec F.-M. Abel, Emmaüs, sa basilique et son histoire, 1932
  • Hébron, le Haram el-Khalîl, Paris : Leroux, 1923
  • L’authenticité des lieux saints, Paris : Gabalda, 1932
  • Jérusalem sous terre, Londre : Horace Cox, 1911
  • Canaan d’après l’exploration récente, Paris : Gabalda, 1907

Jean (Marie-Etienne en religion) Doumeth, o.p.

  • ERC337895-ED
  • Personne
  • 1843-1929

Le P. Etienne Doumeth était un prêtre maronite libanais (originaire de Maad) entré chez les frères de Sion (monastère Saint-Pierre à Jérusalem) où il enseignait l’arabe. Après quelques années passées à Saint-Pierre, il est réclamé par l’École biblique, tout juste ouverte (1890) et où l’on recherchait un professeur d’arabe. Le P. Doumeth devient alors dominicain, fait profession et demeure au couvent Saint-Etienne durant la Première Guerre Mondiale, alors que les pères et frères français avaient dû quitter le pays. Il meurt à Saint-Etienne le 5 octobre 1929.

Jacques (Raymond en religion) Tournay, o.p.

  • ERC337895-JT
  • Personne
  • 1912-1999

Jacques Tournay est né à Paris, dans le XVIe arrondissement, le 28 mars 1912. Il fréquente l’école des frères des Écoles chrétiennes de la rue de Grenelle, puis le collège Stanislas et le collège Albert de Mun à Nogent-sur-Marne. En 1926, à la suite d’une grave pleurésie, il est contraint de se réfugier à la montagne : c’est là qu’il rencontre des dominicains, dont le P. Festugière.

Il entre au noviciat d’Amiens en 1930, où il reçoit le nom de Raymond. C’est au Saulchoir de Cain, en Belgique, qu’il accomplit le cursus de philosophie et théologie. Il est ordonné prêtre le 14 juillet 1936. Devenu secrétaire du P. Congar, il est cependant pressenti par le P. Chenu, pressé par le P. Lagrange de trouver un successeur à l’orientaliste Edouard Dhorme, pour aller étudier à l’École biblique.

Tournay commence donc en 1938 des études d’assyriologie à Louvain, en apprenant l’assyro-babylonien puis l’akkadien avec le P. Vincent Scheil, premier traducteur du Code d’Hammurabi.

Tournay arrive en Palestine en septembre 1938, peu de temps après la mort du P. Lagrange, en pleine intifada.
Réformé pour raison de santé, il ne fut pas mobilisé en 1939 mais profita du temps de guerre pour aller passer la licence biblique à Rome. Juste avant l’entrée en guerre de Mussolini aux côtés des Allemands, il put se réfugier à Paris où il aida le P. Vincent à poursuivre tant bien que mal la publication de la Revue biblique sous le nom de Vivre et Penser.

Il fut ensuite invité à enseigner l’hébreu et l’exégèse au Saulchoir d’Etiolles, jusqu’à la fin de la guerre. En 1942, le P. Chenu lui confie une traduction des Psaumes faite par le P. Synave. Ce fut le point de départ de son intérêt pour la poésie hébraïque. Il commença son travail avec l’aide d’un poète juif, Joseph Leibowitz, arrêté peu après. Dès ce moment, Tournay chercha à rendre aux psaumes leur rythme et leurs accents.

Pendant toute la guerre, Tournay suivit, à l’EPHE, les cours de René Labat et de Jean Nougayrol. Il commença l’étude des légendes de Gilgamesh, ce qui aboutit en 1994 à la publication de son Épopée de Gilgamesh. Il devint aussi professeur d’assyro-babylonien à l’Institut catholique de Paris.

Après avoir vu de près quelques arrestations d’amis juifs, il prend le parti de s’engager dans la Résistance et devient agent de liaison pour un groupe qui diffusait des émissions clandestines venues de l’étranger. Il aide aussi à de nombreuses reprises des amis juifs à se cacher pour ne pas être pris.

En octobre 1945, les P. Vincent et Tournay peuvent enfin rentrer en Palestine. Tournay poursuit ses recherches en assyriologie et voyage en Mésopotamie, en Syrie, en Turquie.

Dès la création de l’État d’Israël, Tournay s’engage pour des efforts vers la paix. Il se fait aider par son ami Léopold Sédar Senghor, grand amateur de poésie comme lui. Par la suite, Tournay s’engage dans la défense de trois villages proches de Latroun qui avaient été détruit par l’armée israélienne durant la guerre des Six-Jours.
En 1964, Tournay devient précepteur du prince Hassan de Jordanie, frère du roi Hussein. Faisant des séjours réguliers à Amman, il lui enseigne pendant plusieurs années le français, l’hébreu et même l’araméen. En 1967, après la perte de la souveraineté jordanienne sur la Palestine, Tournay devient en quelque sorte le contact officieux de la diplomatie jordanienne pour la France et le Vatican. En 1997, il aide le prince Hassan à rédiger la version française de son ouvrage Christianity in the Arab World (1995), écrit pour promouvoir les relations entre chrétiens et musulmans. Le résultat de ces travaux fut la publication du livre Le Christianisme et l’Islam sont nés en Orient (Brepols, Paris, 1997), qui s’ouvre par une préface du P. Tournay.

Pendant ses nombreuses années à Jérusalem, le P. Tournay s’investit dans des oeuvres caritatives, tout particulièrement à travers Caritas-Jérusalem, dont il était le délégué. Il s’employa aussi à aider les plus pauvres de façon très concrète, en redistribuant les surplus de diverses cuisines. Il est aussi à l’origine de la création de dispensaires pour enfants à Bethléem.

Le P. Tournay fut enseignant à l’École biblique pendant 46 ans (1946-1992). Outre les cours d’akkadien et de sumérien, qu’il interrompit à l’arrivée de Marcel Sigrist en 1975, il se concentra sur la littérature de sagesse et, surtout, sur les Psaumes. Il fut d’ailleurs chargé de la traduction des Psaumes pour la première Bible de Jérusalem, et se fit aider pour cela de Raymond Schwab, poète d’origine juive. La traduction parue en 1950, fruit d’un travail très attentif sur la richesse de la poésie hébraïque, est reconnue comme l’une de meilleures jamais effectuées. On lui demanda alors d’en fournir une version adaptée pour la liturgie chantée, ce qu’il fit en 1954 avec l’aide des PP. Gélineau et Chifflot. Il n’abandonna jamais pour autant les Prophètes, sur lesquels il publia jusqu’en 1997. Son dernier ouvrage, Voir et entendre Dieu avec les Psaumes, ou la liturgie prophétique du Second Temple à Jérusalem (Paris, Gabalda, 1988), fait justement la synthèse entre ses recherches sur les Psaumes et celles sur les Prophètes.

Tournay était naturellement indiqué pour publier le grand commentaire sur le Cantique des Cantiques sur lequel André Robert avait travaillé jusqu’à sa mort. Celui-ci parut en 1963, le P. Tournay y ayant ajouté une longue comparaison avec les parallèles extrabibliques reçus des différents mondes antiques. Après diverses évolutions, son interprétation du Cantique fut résumée dans un nouvel ouvrage, Quand Dieu parle aux hommes le langage de l’amour. Études sur le Cantique des Cantiques (Paris, Gabalda, 1982).
Le P. Tournay s’intéressa aussi beaucoup à la traduction de la 6e demande du Pater. Il fit des conférences et publia des articles à ce sujet, et tenta de persuader divers évêques de modifier la traduction afin que l’on ne puisse plus avoir l’impression que c’est Dieu qui est la cause de la tentation. Il finit par recevoir l’approbation de la conférence épiscopale de France, en 1998.

En 1968, Tournay était devenu le directeur de la Revue biblique, et le resta durant 25 ans. En outre, il fut directeur de l’École au cours de trois mandats, de 1972 à 1981.

En 1972, il fut promu Maître en Théologie par le Maître de l’Ordre. La même année, il reçut la médaille du Mérite national, avant d’être décoré de la Légion d’honneur neuf ans plus tard. En 1994, l’université de Fribourg lui décerna un doctorat honoris causa pour 50 ans d’activité scientifique et d’efforts caritatifs.

Il s’éteignit à l’École biblique le 25 novembre 1999. La messe de funérailles fut présidée par Mgr Michel Sabbah, patriarche latin de Jérusalem.

Publications
Nous ne mentionnons ici que les titres qui ne figurent pas dans la bibliographie parue dans le volume cité plus haut : Cent ans d’exégèse…

  • “Savignac, Antoine” et “Scheil, Jean-Vincent”, DBS vol. 13 (1992), col. 47-49 et 228-231.
  • “Un texte altéré du psaume 36:38”, RB 100 (1993), p. 161-164.
  • L’Épopée de Gilgamesh (avec Aaron Shaffer), LAPO; Paris: Cerf, 1994.
  • “A propos du verbe HUN/HIN”, RB 101 (1994), p. 321-325.
  • “Que signifie la sixième demande du Notre Père?”, RTL 26 (1995), p. 299-306.
  • “Le chant de victoire d’Exode 15”, RB 102 (1995), p. 522-531.
  • “Le psaume et les bénédictions de Moïse”, RB 103 (1996), p. 196-212.
  • “Genèse de la triade ‘Abraham-Isaac-Jacob’“, RB 103 (1996), p. 312-336.
  • “Le Cantique de Débora et ses relectures”, dans : Texts, Temples, and Traditions: A Tribute to Menahem Haran (ed. M. Fox et al.; Winona Lake: Eisenbrauns, 1996), p. 195-207.
  • “La stèle du roi Tukulti-Ninurta II. Nouvelle interprétation”, Subartu 4/2 (1997), p. 273-278.
  • “Polémique anti-samaritaine et le feu du TOFET”, RB 104 (1997), p. 354-367.
  • “Ne nous laisse pas entrer en tentation”, NRT 120 (1998), p. 440-443.
  • “Début de l’épopée de Gilgamesh: nouveau fragment cunéiforme”, RB 106 (1999), p. 5-7.
Résultats 1 à 10 sur 125