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Άτομο

Antoine (Raphaël en religion) Savignac, o.p.

  • ERC337895-ANS
  • Άτομο
  • 1874-1951

Arrivé à l’École biblique en 1893, le P. Savignac se spécialise dans l’épigraphie ; il devient rapidement une référence absolue en matière d’épigraphie sémitique. Formant un studieux tandem avec le P. Marie-Antonin Jaussen, il parcourt avec ce-dernier l’Arabie à de nombreuses reprises, aux cours d’explorations épigraphiques, archéologiques et ethnologiques dont il sortira plusieurs monographies.

Publications (monographies)

  • Avec Antonin Jaussen, Mission archéologique en Arabie

I- De Jérusalem au Hedjaz, Médain-Saleh, Paris : Ernest Leroux, 1909
II- El-‘Ela, d’Hégra à Teima, Harrah de Tebouk : atlas, Paris : Librairie Paul Geuthner, 1914
Supplément au vol. II : Coutumes des Fuqarâ, Paris : Librairie Paul Geuthner, 1914
III- Les châteaux arabes de Qeseir ‘Amra, Harâneh et Tûba : atlas, Paris : Librairie Paul Geuthner, 1922

  • Avec Antonin Jaussen, L’île de Castelorizo, Le Caire : imprimerie nationale, 1917

Charles (Hyacinthe-Marie en religion) Coüasnon, o.p.

  • ERC337895-CC
  • Άτομο
  • 1904-1976

Né à Rennes en 1904, Charles Couäsnon est fils d’architecte, profession qu’il choisit lui aussi. Il est admis aux Beaux-Arts de Rennes en 1923, avant d’achever sa formation aux Beaux-Arts de Paris. Il obtient le titre d’architecte diplômé par le Gouvernement en 1933. Par la suite, il est nommé architecte ordinaire des monuments historiques de l’Ille-et-Vilaine. En 1938, il construit la chapelle Sainte-Anne, près de Rennes. C’est à ce moment-là qu’il songe à entrer dans l’ordre dominicain. Il est mobilisé au même moment et connaît trois ans de captivité, de juin 1940 à avril 1943.

Il entre au noviciat en 1943 et fait profession en 1944. Ordonné prêtre le 16 juillet 1948, il fut assigné en 1950 au couvent Saint-Etienne, son unique couvent d’assignation jusqu’à sa mort en 1976. Il y vint pour aider le P. de Vaux dans ses fouilles à titre d’architecte, ce qu’il fit à Tell el Far’ah. De 1952 à 1954, il résida à Casablanca pour y diriger la construction d’un couvent dominicain, ce qu’il fit aussi à Mossoul par la suite. Ensuite, il reprit le travail avec le P. de Vaux, à Qumran, où il était chargé des relevés d’ensemble.

En Terre Sainte, il fut sollicité de tous côtés, notamment pour le monastère des bénédictins de Bethléem, la restauration de l’église Sainte-Anne à Jérusalem, ou encore celle de l’église croisée d’Abu Gosh.
Mais l’oeuvre de sa vie fut de coopérer à la restauration du Saint-Sépulcre, de 1962 à 1976. On peut suivre l’avancement des travaux de manière plus précise dans son ouvrage The Church of the Holy Sepulchre in Jerusalem, Sweich Lectures, 1972, Oxford University Press, 1974.

La basilique avait été endommagée par un incendie en 1808, et un tremblement de terre en 1927 avait aggravé son état. En 1954, les trois communautés chrétiennes ayant la propriété et l’usage de la basilique avaient réussi à se mettre d’accord pour entamer sa restauration. Les travaux commencèrent en 1962, chaque communauté ayant son architecte en chef. Le P. Couäsnon était le représentant sur place de Jean Trouvelot, inspecteur général des Monuments historiques français, architecte pour la Custodie. Sur place, un « Bureau technique commun » rassemblant Couäsnon et ses homologues grec et arménien, menait les travaux en liaison constant avec les trois architectes en chef, restés à Paris et à Athènes.

Le premier objectif était la restauration de l’église croisée du XIIe siècle (croisillons du transept, choeur du Katholicon, piliers, déambulatoire du rez-de-chaussée). Cela fut terminé en 1969. On passa alors à la restauration de la Rotonde, dont il fallait soutenir l’édifice.

Le P. Couäsnon fut frappé d’une attaque cardiaque en 1976, alors qu’il était en voiture avec le P. Dreyfus. Il mourut sur le champ.

Claude (Marie-Emile en religion) Boismard, o.p.

  • ERC337895-CB
  • Άτομο
  • 1916-2004

Né le 14 décembre 1916 à Seiches-sur-le-Loir en Anjou, Claude Boismard entre en 1935, après un baccalauréat de philosophie, dans la province dominicaine de Lyon, où il reçoit le nom de Marie-Émile. Après un service militaire dans les transmissions, immédiatement suivi de la guerre, il peut retrouver le studentat de Saint-Alban-Leysse dès 1940, et y est ordonné prêtre en avril 1943. Il continue ses études au Saulchoir d’Etiolles et obtient le lectorat en théologie avec une thèse sur la doxa dans les épîtres de Paul. Ses supérieurs décident de lui faire poursuivre ses études à l’École biblique, qu’il parvient à rejoindre en janvier 1946, après la reprise des liaisons régulières.

C’est le Maître général de l’Ordre qui, à la demande du P. Benoit, décide de son assignation définitive à Jérusalem. Il est agrégé au corps professoral en janvier 1948, après avoir réussi les examens de la Commission biblique. Il se spécialisa alors dans la littérature johannique ; c’est pourquoi, en 1948, on lui confia l’Apocalypse pour l’édition de la première Bible de Jérusalem. Il en effectua une excellente traduction et un commentaire très novateur.

En 1950, le Maître de l’Ordre le nomme professeur de Nouveau Testament à l’Université de Fribourg. Il part donc pour la Suisse mais, trois ans plus tard, le P. Benoit persuada le P. Spicq d’aller prendre sa place. Boismard put donc rentrer à Jérusalem et se lancer dans de nouvelles recherches sur le quatrième évangile et sur les épitres catholiques.

Il est aussi engagé dans un projet de synopse commentée promu par le P. Benoit. Il composa environ 70% de cette synopse, puis l’intégralité de son commentaire littéraire. Il fut aidé dans cette tâche par le P. Arnaud Lamouille. Le commentaire parut en 1972. Les théories littéraires qui y étaient développées ne firent pas l’unanimité.

Avec Lamouille, Boismard s’attaque ensuite aux Actes des Apôtres et s’aperçoit très vite que la frontière entre critique textuelle et critique littéraire est instable (le livre est en effet connu sous deux versions, le texte occidental et le texte alexandrin). Le résultat du travail de critique textuelle parut en 1985 sous la forme de l’ouvrage Le texte occidental des Actes des Apôtres. Reconstitution et réhabilitation. Il en entreprit ensuite l’examen littéraire, présenté dans l’ouvrage Les Actes des deux Apôtres, paru en 1990. En 1991, le P. Lamouille, victime de très graves problèmes d’yeux, doit quitter Jérusalem. Le P. Boismard perdait avec lui son collaborateur le plus cher.

Boismard termine alors deux études commencées avec Lamouille : Le Diatessaron : de Tatien à Justin (1992) et le premier tome de Un évangile préjohannique ; Jean 1, 1-2, 12 (1993). Il y défend une de ses idées chères : la version canonique des évangiles serait plus longue que leur version originale. Il enseigna à l’École jusqu’en 2001.
En 1984, il est fait officier de l’ordre national du Mérite et, en 1988, docteur Honoris causa de l’université de Louvain. Il meurt d’un cancer le 23 avril 2004. Dans ses dernières années, il avait publié une Histoire de ma vie (2002).

Publications (monographies)
L’Apocalypse (Bible de Jérusalem). Paris: Cerf, 1950.
Le Prologue de saint Jean (LD 11). Paris: Cerf, 1953.
= St. John’s Prologue. London: Blackfriars, 1957.
= El pròlogo de S. Juan (Actualidad biblica 8). Madrid, 1967.
Du Baptême à Cana (Jean 1,19-2,11) (LD 18). Paris: Cerf, 1956.
Quatre hymnes baptismales dans la première épître de Pierre (LD 30). Paris: Cerf, 1961.
Synopse des quatre évangiles en français. I. Textes, avec P. Benoit. Paris: Cerf, 1965; 6e éd., 2001.
= Sinopsis de los Cuatro Evangelios. I. Testos. Bilbao: Desclée de Brouwer, 1975.
Synopse des quatre évangiles en français. II. Commentaire, avec A. Lamouille et P. Sandevoir. Paris: Cerf, 1972.
= Sinopsis de los Cuatro Evangelios. II. Commentario. Bilbao: Desclée de Brouwer, 1977.
Avec A. Lamouille, Synopse des quatre évangiles en français. III. L’évangile de Jean, avec la collaboration de G. Rochais. Paris: Cerf, 1977.
Avec A. Lamouille, La vie des évangiles. Initiation à la critique des textes. Paris: Cerf, 1980.
= Aus der Werkstatt der Evangelisten. Ein Führung in die Literarkritik. München: Kösel, 1980.
= La vida de los Evangelios. Iniciación a la critica de textos. Bilbao: Desclée de Brouwer, 1981. Avec A. Lamouille, Le texte occidental des Actes des apôtres. I-II (Synthèse 17). Paris: Éditions Recherche sur les Civilisations, 1984. 10)
Avec A. Lamouille, Synopsis Graeca Quattuor Evangeliorum. Leuven-Paris: Peeters, 1986.
Moïse ou Jésus. Essai de christologie johannique (BETL 86). Leuven: University Press/Peeters, 1988.
= Moses or Jesus. An Essay in Johannine Christology. Minneapolis: Fortress/Leuven: Peeters, 1993. 12)
Avec A. Lamouille, Les Actes des deux Apôtres. I-III (EBib NS 12, 13, 14). Paris: Gabalda, 1990.
Avec A. Lamouille, Le Diatessaron: de Tatien à Justin (EBib NS 15). Paris: Gabalda, 1992.
Avec A. Lamouille, Un évangile pré-johannique. I. Jean 1,1- 2,12 (EBib NS 17, 18). Paris: Gabalda, 1993).
Un évangile pré-johannique. II. Jean 2,13-4,54 (EBib NS 24, 25). Paris: Gabalda, 1994.
Un évangile pré-johannique. III. Jean 5,1-47 (EBib NS 28, 29). Paris: Gabalda, 1996
L’évangile de Marc: sa préhistoire (EBib NS 26). Paris: Gabalda, 1994.
Faut-il encore parler de “résurrection”? Paris: Cerf, 1995.
= Our Victory Over Death: Resurrection? Collegeville: Liturgical Press, 1999.
= La nostra vittoria sulla morte: “risurrezione”? (Teologia/Saggi). Assisi: Citadella Editrice, 2000. Le martyre de Jean l’apôtre (CRB 35). Paris: Gabalda, 1996.
Jésus, un homme de Nazareth. Raconté par Marc l’évangeliste. Paris: Cerf, 1996.
L’évangile de l’enfance (Luc 1-2) selon le Proto-Luc (EBib NS 35). Paris: Gabalda, 1997.
En quête du Proto-Luc (EBib NS 37). Paris: Gabalda, 1997.
À l’aube du christianisme. Avant la naissance des dogmes. Paris: Cerf, 1998.
= All’alba del cristianesimo. La nascita dei dogmi. Casale Monferrato: Piemme, 2000.
Critique textuelle ou critique littéraire? Jean 7,1-51 (CRB 40). Paris: Gabalda, 1998.
La lettre de saint Paul aux Laodicéens retrouvée et commentée (CRB 42). Paris: Gabalda, 1999.
L’énigme de la lettre aux Éphésiens (EBib NS 39). Paris: Gabalda, 1999.
Le texte occidental des Actes des Apôtres (EBib NS 40; édition nouvelle entièrement refondue). Paris: Gabalda 2000.
Le baptême selon le Nouveau Testament. Paris: Cerf, 2001.
= El Bautismo Cristiano según el Nuevo Testamento. Bilbao: Editorial Desclée de Brouwer, 2003.
Comment Luc a remanié l’évangile de Jean (CRB 51). Paris: Gabalda, 2001.
Histoire de ma vie. Édition Pro manuscripto. Imprimé par l’auteur, 2002.
L’évangile selon Matthieu d’après un papyrus copte de la collection Schoyen. Analyse littéraire (CRB 55). Paris: Gabalda, 2003.

François (Paul en religion) Dreyfus, o.p.

  • ERC337895-FD
  • Άτομο
  • 1918-1999

Né à Mulhouse dans une famille juive peu pratiquante, François Dreyfus prépare le concours d’entrée à l’Ecole Polytechnique, où il est admis en 1935. A sa sortie, en 1939, il est mobilisé, puis fait prisonnier. C’est en captivité qu’il relit la Bible, reçoit une catéchèse catholique et peut être baptisé, en 1941. C’est aussi en prison qu’il fait la connaissance des célèbres dominicains Vicaire et Congar. Cela explique sans doute qu’à la fin de la guerre, François Dreyfus ait fait le choix d’entrer dans l’ordre dominicain. Il prend l’habit en 1947 au couvent Saint-Jacques à Paris et reçoit le nom de Paul.

D’abord pressenti pour accompagner le P. Bruno Hussar dans la fondation de la Maison Saint-Isaïe à Jérusalem, le P. Dreyfus est finalement affecté à l’École biblique, où l’on avait besoin d’un professeur de Nouveau Testament. Habitant Jérusalem Est, le P. Dreyfus doit porter le faux nom de Trévoux pendant plusieurs années. De retour au Saulchoir en 1957, il y achève sa thèse et enseigne le Nouveau Testament pendant dix ans.
Ce n’est qu’ensuite qu’il retrouve l’EBAF, chargé des recensions pour la Revue biblique ; son domaine devint alors la théologie biblique. Il ouvrit très largement ses champs de recherche, jusqu’à la parution, en 1984, de son livre best-seller Jésus savait-il qu’il était Dieu ?

Paralysé par une attaque en 1990, il partit en convalescence chez les frères de Saint-Jean, à Rimont, où il mourut en décembre 1999.

Publications
• "La doctrine du reste d’Israël chez le prophète Isaïe", RSPT 39 (1955), p. 361-386.
• "La primauté de Pierre à la lumière de l’Ancien Testament", Istina 2 (1955), p. 335-346.
• "Le thème de l’héritage dans l’Ancien Testament", RSPT 42 (1958), p. 3-49.
• "L’argument scripturaire de Jésus en faveur de la résurrection des morts (Marc 11:26-27)",
RB 66 (1959), p. 213-224.
• "Maintenant la foi, l’espérance et la charité demeurent toutes les trois (1 Cor 13:13)", dans Studiorum Paulinorum Congressus Internationalis Catholicus 1961 (Romae: PIB, 1963), p. 403-412.
• "L’inspiration de la Septante. Quelques difficultés à surmonter", RSPT 49 (1965), p. 210-220.
• "L’évangile (Lc 10,23-27): ’Qui est mon prochain?’", Assemblées du Seigneur 66 (1965), p. 32-49.
• "La valeur existentielle de l’Ancien Testament", Concilium 30 (1965), p. 35-43.
• "Exégèse en Sorbonne, exégèse en Église", RB 83 (1976), p. 321-359.
• "L’actualisation à l’intérieur de la Bible", RB 83 (1976), p. 161-202.
• "Le passé et le présent d’Israël (Rom 9:1-5; 11:1-24)", Die Israelfrage nach Röm 9-11 (Monographische Reihe von Benedictina, 3; Rom: Abtei S. Paul vor den Mauern, 1977), p. 131-192.
• "L’actualisation de l’Écriture: I. Du texte à la vie", RB 86 (1979), p. 5-58.
• "L’actualisation de l’Écriture: II. L’action de l’Esprit", RB 86 (1979), p. 161-193.
• "L’actualisation de l’Écriture: III. La place de la tradition", RB 86 (1979), p. 321-384.
• "Pour la louange de sa gloire (Ep 1,12.14). L’origine vétérotestamentaire de la formule"
Paul de Tarse. Apôtre de notre temps (Série monographique de Benedictina ; ed. Lorenzo de Lorenzi; Rome: Abbaye de St-Paul h.l.m., 1979), p. 233-348.
• "’L’Araméen voulait tuer mon père’: L’actualisation de Dt 26,4 dans la tradition juive et la tradition chrétienne", De la Tôrah au Messie. Mélanges Henri Cazelles (ed. M. Carrez et alii; Paris:
Desclée, 1981), p. 147-161.
• "’The scales are even’ (Tanhumah, Ki Tissa, 34)", Tarbiz 52 (1982), p. 139-142 (en hébreu).
• Jésus savait-il qu’il était Dieu (Paris: Cerf, 1984).
= Gesù sapeva d’essere Dio? (Torino: Paoline, 1985).
= Sabía Jesús que era Dios? (Coyoacán: Universidad Ibero-Americana, 1987).
= Jesus sabia que era Deus (São Paulo: Loyola, 1987).
= Did Jesus know he was God? (Chicago: Franciscan Herald Press, 1989).
= Czy Jezus wiedzial, ze jest Bogiem? (Posnan: W drodze, 1995).
= Vedel Jezis, ze je Buh? (Praha: Krystal o.p., 1998).
• "La condescendance divine (synkatabasis) comme principe herméneutique de l’Ancien Testament dans la tradition juive et dans la tradition chrétienne", Congress Volume Salamanca 1983 (SuppVT 36; Leiden: Brill, 1985), p. 96-107.
= "Divine Condescendence (synkatabasis) as a Hermeneutic Principle of the Old
Testament in Jewish and Christian Tradition", Immanuel 19 (1984), p. 74-86.
• "Reste d’Israël", Dictionnaire de la Bible. Supplément X (Paris: Letouzey et Ané, 1985) col. 321-351.

François (Raymond en religion) Refoulé, o.p.

  • ERC337895-FRE
  • Άτομο
  • 1922-1988

Né à Orléans, François fait des études de droit et d’histoire avant d’entrer au grand séminaire de sa ville. Il n’entre dans l’ordre dominicain qu’en 1945, après deux ans de S.T.O. en Allemagne. Il est ordonné prêtre en 1950. Après un apostolat en Suède, il est assigné aux Éditions du Cerf, en 1964, pour diriger des collections théologiques et bibliques. Avec Georges Casalis, il organise le projet de TOB à partir de 1965. Il fut directeur du Cerf de 1975 à 1979. Il effectua un mandat comme directeur de l’École biblique de 1982 à 1984, date à laquelle il dut reprendre la direction du Cerf pour un an.

Jacques (Raymond en religion) Tournay, o.p.

  • ERC337895-JT
  • Άτομο
  • 1912-1999

Jacques Tournay est né à Paris, dans le XVIe arrondissement, le 28 mars 1912. Il fréquente l’école des frères des Écoles chrétiennes de la rue de Grenelle, puis le collège Stanislas et le collège Albert de Mun à Nogent-sur-Marne. En 1926, à la suite d’une grave pleurésie, il est contraint de se réfugier à la montagne : c’est là qu’il rencontre des dominicains, dont le P. Festugière.

Il entre au noviciat d’Amiens en 1930, où il reçoit le nom de Raymond. C’est au Saulchoir de Cain, en Belgique, qu’il accomplit le cursus de philosophie et théologie. Il est ordonné prêtre le 14 juillet 1936. Devenu secrétaire du P. Congar, il est cependant pressenti par le P. Chenu, pressé par le P. Lagrange de trouver un successeur à l’orientaliste Edouard Dhorme, pour aller étudier à l’École biblique.

Tournay commence donc en 1938 des études d’assyriologie à Louvain, en apprenant l’assyro-babylonien puis l’akkadien avec le P. Vincent Scheil, premier traducteur du Code d’Hammurabi.

Tournay arrive en Palestine en septembre 1938, peu de temps après la mort du P. Lagrange, en pleine intifada.
Réformé pour raison de santé, il ne fut pas mobilisé en 1939 mais profita du temps de guerre pour aller passer la licence biblique à Rome. Juste avant l’entrée en guerre de Mussolini aux côtés des Allemands, il put se réfugier à Paris où il aida le P. Vincent à poursuivre tant bien que mal la publication de la Revue biblique sous le nom de Vivre et Penser.

Il fut ensuite invité à enseigner l’hébreu et l’exégèse au Saulchoir d’Etiolles, jusqu’à la fin de la guerre. En 1942, le P. Chenu lui confie une traduction des Psaumes faite par le P. Synave. Ce fut le point de départ de son intérêt pour la poésie hébraïque. Il commença son travail avec l’aide d’un poète juif, Joseph Leibowitz, arrêté peu après. Dès ce moment, Tournay chercha à rendre aux psaumes leur rythme et leurs accents.

Pendant toute la guerre, Tournay suivit, à l’EPHE, les cours de René Labat et de Jean Nougayrol. Il commença l’étude des légendes de Gilgamesh, ce qui aboutit en 1994 à la publication de son Épopée de Gilgamesh. Il devint aussi professeur d’assyro-babylonien à l’Institut catholique de Paris.

Après avoir vu de près quelques arrestations d’amis juifs, il prend le parti de s’engager dans la Résistance et devient agent de liaison pour un groupe qui diffusait des émissions clandestines venues de l’étranger. Il aide aussi à de nombreuses reprises des amis juifs à se cacher pour ne pas être pris.

En octobre 1945, les P. Vincent et Tournay peuvent enfin rentrer en Palestine. Tournay poursuit ses recherches en assyriologie et voyage en Mésopotamie, en Syrie, en Turquie.

Dès la création de l’État d’Israël, Tournay s’engage pour des efforts vers la paix. Il se fait aider par son ami Léopold Sédar Senghor, grand amateur de poésie comme lui. Par la suite, Tournay s’engage dans la défense de trois villages proches de Latroun qui avaient été détruit par l’armée israélienne durant la guerre des Six-Jours.
En 1964, Tournay devient précepteur du prince Hassan de Jordanie, frère du roi Hussein. Faisant des séjours réguliers à Amman, il lui enseigne pendant plusieurs années le français, l’hébreu et même l’araméen. En 1967, après la perte de la souveraineté jordanienne sur la Palestine, Tournay devient en quelque sorte le contact officieux de la diplomatie jordanienne pour la France et le Vatican. En 1997, il aide le prince Hassan à rédiger la version française de son ouvrage Christianity in the Arab World (1995), écrit pour promouvoir les relations entre chrétiens et musulmans. Le résultat de ces travaux fut la publication du livre Le Christianisme et l’Islam sont nés en Orient (Brepols, Paris, 1997), qui s’ouvre par une préface du P. Tournay.

Pendant ses nombreuses années à Jérusalem, le P. Tournay s’investit dans des oeuvres caritatives, tout particulièrement à travers Caritas-Jérusalem, dont il était le délégué. Il s’employa aussi à aider les plus pauvres de façon très concrète, en redistribuant les surplus de diverses cuisines. Il est aussi à l’origine de la création de dispensaires pour enfants à Bethléem.

Le P. Tournay fut enseignant à l’École biblique pendant 46 ans (1946-1992). Outre les cours d’akkadien et de sumérien, qu’il interrompit à l’arrivée de Marcel Sigrist en 1975, il se concentra sur la littérature de sagesse et, surtout, sur les Psaumes. Il fut d’ailleurs chargé de la traduction des Psaumes pour la première Bible de Jérusalem, et se fit aider pour cela de Raymond Schwab, poète d’origine juive. La traduction parue en 1950, fruit d’un travail très attentif sur la richesse de la poésie hébraïque, est reconnue comme l’une de meilleures jamais effectuées. On lui demanda alors d’en fournir une version adaptée pour la liturgie chantée, ce qu’il fit en 1954 avec l’aide des PP. Gélineau et Chifflot. Il n’abandonna jamais pour autant les Prophètes, sur lesquels il publia jusqu’en 1997. Son dernier ouvrage, Voir et entendre Dieu avec les Psaumes, ou la liturgie prophétique du Second Temple à Jérusalem (Paris, Gabalda, 1988), fait justement la synthèse entre ses recherches sur les Psaumes et celles sur les Prophètes.

Tournay était naturellement indiqué pour publier le grand commentaire sur le Cantique des Cantiques sur lequel André Robert avait travaillé jusqu’à sa mort. Celui-ci parut en 1963, le P. Tournay y ayant ajouté une longue comparaison avec les parallèles extrabibliques reçus des différents mondes antiques. Après diverses évolutions, son interprétation du Cantique fut résumée dans un nouvel ouvrage, Quand Dieu parle aux hommes le langage de l’amour. Études sur le Cantique des Cantiques (Paris, Gabalda, 1982).
Le P. Tournay s’intéressa aussi beaucoup à la traduction de la 6e demande du Pater. Il fit des conférences et publia des articles à ce sujet, et tenta de persuader divers évêques de modifier la traduction afin que l’on ne puisse plus avoir l’impression que c’est Dieu qui est la cause de la tentation. Il finit par recevoir l’approbation de la conférence épiscopale de France, en 1998.

En 1968, Tournay était devenu le directeur de la Revue biblique, et le resta durant 25 ans. En outre, il fut directeur de l’École au cours de trois mandats, de 1972 à 1981.

En 1972, il fut promu Maître en Théologie par le Maître de l’Ordre. La même année, il reçut la médaille du Mérite national, avant d’être décoré de la Légion d’honneur neuf ans plus tard. En 1994, l’université de Fribourg lui décerna un doctorat honoris causa pour 50 ans d’activité scientifique et d’efforts caritatifs.

Il s’éteignit à l’École biblique le 25 novembre 1999. La messe de funérailles fut présidée par Mgr Michel Sabbah, patriarche latin de Jérusalem.

Publications
Nous ne mentionnons ici que les titres qui ne figurent pas dans la bibliographie parue dans le volume cité plus haut : Cent ans d’exégèse…

  • “Savignac, Antoine” et “Scheil, Jean-Vincent”, DBS vol. 13 (1992), col. 47-49 et 228-231.
  • “Un texte altéré du psaume 36:38”, RB 100 (1993), p. 161-164.
  • L’Épopée de Gilgamesh (avec Aaron Shaffer), LAPO; Paris: Cerf, 1994.
  • “A propos du verbe HUN/HIN”, RB 101 (1994), p. 321-325.
  • “Que signifie la sixième demande du Notre Père?”, RTL 26 (1995), p. 299-306.
  • “Le chant de victoire d’Exode 15”, RB 102 (1995), p. 522-531.
  • “Le psaume et les bénédictions de Moïse”, RB 103 (1996), p. 196-212.
  • “Genèse de la triade ‘Abraham-Isaac-Jacob’“, RB 103 (1996), p. 312-336.
  • “Le Cantique de Débora et ses relectures”, dans : Texts, Temples, and Traditions: A Tribute to Menahem Haran (ed. M. Fox et al.; Winona Lake: Eisenbrauns, 1996), p. 195-207.
  • “La stèle du roi Tukulti-Ninurta II. Nouvelle interprétation”, Subartu 4/2 (1997), p. 273-278.
  • “Polémique anti-samaritaine et le feu du TOFET”, RB 104 (1997), p. 354-367.
  • “Ne nous laisse pas entrer en tentation”, NRT 120 (1998), p. 440-443.
  • “Début de l’épopée de Gilgamesh: nouveau fragment cunéiforme”, RB 106 (1999), p. 5-7.

Jean (Marie-Etienne en religion) Doumeth, o.p.

  • ERC337895-ED
  • Άτομο
  • 1843-1929

Le P. Etienne Doumeth était un prêtre maronite libanais (originaire de Maad) entré chez les frères de Sion (monastère Saint-Pierre à Jérusalem) où il enseignait l’arabe. Après quelques années passées à Saint-Pierre, il est réclamé par l’École biblique, tout juste ouverte (1890) et où l’on recherchait un professeur d’arabe. Le P. Doumeth devient alors dominicain, fait profession et demeure au couvent Saint-Etienne durant la Première Guerre Mondiale, alors que les pères et frères français avaient dû quitter le pays. Il meurt à Saint-Etienne le 5 octobre 1929.

Louis (Hugues en religion) Vincent, o.p.

  • ERC337895-LV
  • Άτομο
  • 1906-1987

Né à Saint-Alban de Varaize (Isère) le 31 août 1972, Louis-Hugues Vincent entre au noviciat de la province de Lyon et est envoyé en 1891 à l’École biblique, qui n’avait alors qu’un an d’âge. C’est là qu’il fit toutes ses études de théologie et de philosophie et fut ordonné prêtre. C’est à aussi que naquit sa vocation d’orientaliste. Il devint rapidement le disciple préféré du P. Lagrange, tandis que lui-même vouait une affection profonde à son maître, dont il sera d’ailleurs le biographe.

A l’École biblique, le P. Vincent fut chargé du cours d’archéologie. Il connaissait la Palestine mieux que quiconque, ayant tout visité, tout annoté. En 1907, il publie une synthèse : Canaan d’après l’exploration récente. L’histoire des sanctuaires, en collaboration avec le P. Abel, le retint particulièrement. Ils publièrent ensemble Bethléem, le sanctuaire de la Nativité (1914) puis Hébron, le Haram el Khalil (1923), et enfin Emmaüs, sa basilique et son histoire (1932).

Mais le grand sujet de ses recherches fut Jérusalem et son histoire. Avec le P. Abel, il publia d’abord Jérusalem nouvelle (1914-1922), à propos de la ville sainte et de ses sanctuaires du temps du Christ aux Croisades. Après la deuxième Guerre mondiale et le décès du P. Abel, il publia sa Jérusalem de l’Ancien Testament (1954-1956) accompagnée d’un atlas garni de planches.

Sa science lui valut de nombreuses distinctions et agrégations avec des sociétés savantes, en plus d’être correspondant de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres.

Il s’est éteint à l’Ecole biblique le 30 décembre 1960.

Publications (bibliographie sélective)

  • Le P. Marie-Joseph Lagrange, sa vie et son oeuvre, Paris : Parole et Silence, 2013
  • Avec F.-M. Abel, Bethléem : le sanctuaire de la Nativité, Paris : Gabalda, 1914
  • Avec F.-M. Abel, Jérusalem : recherches de topographie, d’archéologie et d’histoire, (2 tomes), Paris : Gabalda : 1912 et 1954-1956
  • Avec F.-M. Abel, Emmaüs, sa basilique et son histoire, 1932
  • Hébron, le Haram el-Khalîl, Paris : Leroux, 1923
  • L’authenticité des lieux saints, Paris : Gabalda, 1932
  • Jérusalem sous terre, Londre : Horace Cox, 1911
  • Canaan d’après l’exploration récente, Paris : Gabalda, 1907

Lucien-Joseph (Bernard en religion) Couroyer, o.p.

  • ERC337895-LJC
  • Άτομο
  • 1900-1992

Le P. Bernard Couroyer est arrivé à l’Ecole biblique après des études très solides en lettres classiques et modernes, ainsi que la formation théologique et philosophique dispensée au Saulchoir. En 1929, il est reçut aux examens de la Commission biblique.

Il avait été appelé à l’Ecole par le P. Lagrange en vue de devenir professeur d’assyriologie. Mais le P. Dhorme, directeur de l’époque, lui demanda de se dédier plutôt à l’égyptologie ; il suivit donc les cours de copte du P. Abel et apprit les hiéroglyphes en autodidacte. Après un séjour au Caire pour y superviser les travaux du nouveau couvent, il reprit l’enseignement de l’égyptologie et du copte à Jérusalem. Dès 1929, il était aussi devenu professeur d’hébreu biblique, jusqu’à la relève du P. Lemoine en 1952. En 1955, à la mort du P. Marmadji, il devient même professeur d’arabe !

Membre de la Palestine Oriental Society de Jérusalem, il en fut élu président en 1938.
Au fil des années se forgea sa spécialisation : « Bible et égyptologie ».

Il traduisit, pour la Bible de Jérusalem, le livre de l’Exode. Il se consacra beaucoup à l’étude des rapports de passages bibliques avec la civilisation égyptienne.

Le P. Couroyer fut aussi procureur du couvent de 1945 à 1952.

Maurice (Pierre en religion), Benoît, o.p.

  • ERC337895-MB
  • Άτομο
  • 1906-1987

Né le 3 août 1906 à Nancy, Maurice Benoît est issu d’une famille de notables locaux : son grand-père, Charles Benoît, membre de la première promotion de l’Ecole française d’Athènes, fut doyen de la Faculté des lettres de Nancy ; son père, Auguste Benoît, docteur en droit, était avocat de profession ; deux de ses oncles, François Geny et Georges Renard, étaient professeurs de droit ; un de ses frères, Jacques Benoît, médecin biologiste, fut professeur au Collège de France.

Comme son frère ainé Paul Benoît, il se destine à la vie religieuse bénédictine. Il prend alors le prénom de Pierre ; il est ordonné prêtre en 1930. Après des études en théologie au collège dominicain du Saulchoir à Kain, près de Tournai (Belgique) de 1924 à 1932, puis des études bibliques à l’Ecole biblique est archéologique française de Jérusalem, il obtient sa licence en Ecriture Sainte le 22 novembre 1934.
A la demande du P. Lagrange, il s’installe définitivement au Couvent Saint-Etienne de Jérusalem et devient professeur à l’Ecole biblique et archéologique française, tout d’abord d’exégèse du Nouveau testament, puis de Grec biblique, de critique textuelle de la Bible, des Epîtres et des Evangiles ; à la fin de sa vie, il est également chargé des cours de topographie de Jérusalem, ainsi que de l’organisation des excursions et voyages archéologiques de l’Ecole.

Au sein de l’Ecole biblique et archéologique française, ses responsabilités le conduisent à être directeur de la Revue biblique de 1953 à 1968 et à prendre la suite du P. de Vaux en tant que directeur de l’Ecole de 1965 à 1972. Il coordonne l’édition de la Bible de Jérusalem, notamment le Nouveau Testament dont il prend en charge l’Evangile selon saint Mathieu, les Epîtres de la captivité, les introductions et les notes-clefs. Il suit également de très près les traductions de la Bible de Jérusalem en langues étrangères. En 1967, il publie les souvenirs de son mentor, Le P. Lagrange. Au service de la Bible. Souvenirs personnels.
Spécialiste reconnu d’exégèse biblique, il est successivement nommé membre de la Commission préparatoire des Eglises d’Orient au Concile Vatican II, le 24 août 1960, expert au Concile oecuménique Vatican II, le 27 avril 1964, membre de la Commission pontificale pour la Néo-Vulgate, le 1er juin 1967, et membre de la Commission biblique pontificale en 1972.

Membre actif de plusieurs sociétés savantes, dont la Studiorum Novi Testamenti Societas et l’Association catholique française pour l’étude de la Bible, il participe à de nombreux colloques internationaux et donne de nombreuses conférences à travers le monde, tant dans le domaine de la théologie chrétienne que dans celui de l’archéologie biblique. Il est également administrateur du Musée archéologique palestinien (Musée Rockefeller), jusqu’en 1967. Entretenant des relations suivies avec des universitaires occidentaux, il obtient un doctorat honoris causa à l’Université de Munich en 1972 et à celle de Durham en 1977.
Auteur, entre autres de Passion et résurrection du Seigneur (1966) et de la Synopse des quatre Evangiles (1965), il choisit de réunir la plupart de ses articles épars dans une publication Exégèse et théologie en quatre volumes, de 1961 à 1982.
Chevalier de la Légion d’honneur par décret du 29 avril 1959, il est promu officier de la Légion d’honneur par décret du 12 juillet 1974.

Atteint d’un cancer depuis plusieurs années, il décède le 23 avril 1987.

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